Éditeur ‏ : ‎ Alice Lyner (9 septembre 2011)
Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 280 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2918352233 ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2918352235
Poids de l’article ‏ : ‎ 458 g
Dimensions ‏ : ‎ 16 x 2.3 x 24 cm

« Une longue pièce mélo-dramatique où se côtoient les rires et les larmes ». Est-il possible de présenter ce recueil de poèmes mieux que l’auteur ne le fait lui-même ?
C’est en effet, avec beaucoup d’habileté et de sensibilité que Jean-Louis Boncœur manipule vers, rimes et autres couplets pour évoquer les sujets qui lui sont chers : les rapports entre les générations, l’attachement aux objets ou aux animaux, us et coutumes….
Appréciés autant pour le « parlage d’cheuz-nous » que pour les anecdotes typiquement berrichonnes, ces poèmes ne laisseront pas insensible le lecteur.
édité à de multiples reprises, Le Berger m’a dit demeure l’œuvre majeure de Jean-Louis Boncœur. A l’occasion du centenaire de sa naissance, l’intégralité de ses poèmes, dont quelques inédits, sont regroupés ici en un seul volume et complétés par un glossaire.

Édouard Lévêque, dit Jean-Louis Boncœur, naît à La Châtre, Indre, en 1911. Issu par sa mère d’une lignée de couturières, il éveille son goût pour la « parure » de l’acteur.
« Les Gays Escholliers », troupe du Collège ont été un premier tremplin.
En 1935, avec la « Compagnie Dramatique Comoedia », il créé son propre outil. Il en maîtrise toutes les missions et fonctions : administration, programmation, mise en scène, décors, interprétation.
Molière, Feydeau, Musset, etc… constituent un répertoire éclectique qu’il complète par l’écriture de ses trois pièces paysannes.
Imaginez : au début des années 40, une hétéroclite « Compagnie de Variétés Paris-Berry » sillonne la région, donnant des spectacles au profit des Prisonniers de Guerre. Édouard Lévêque y alterne deux rôles : celui d’un comique troupier et celui d’un conteur patoisant, interprétant les textes de Gabriel Nigond. Dès lors se dessine le personnage de Jean-Louis Boncœur, silhouette familière de berger, diseur de poèmes roses, gris ou noirs. Leur écriture s’étend sur un demi-siècle: près de cent pièces, réunies sous le titre : « Le Berger m’a dit… », constituent son œuvre majeure et furent, sur scène, les partitions de milliers de représentations.
Édouard Lévêque / Jean-Louis Boncœur aborda la peinture et la sculpture. La pratique assidue du dessin affina la force de son trait. Non seulement illustrateur de ses propres écrits, il fut celui d’Hugues Lapaire, de Gabriel Nigond, de François Terrasson.
Conférences et prestations en Universités, enregistrements radio ou télévision alternent avec les prestations sur scène.Jean-Louis Boncœur est mort en 1987, laissant en chantier bien d’autres projets.


Défunt Tienne,
il allait boîteurs
Y’ restait au bourg an’c la Louise…
Dans la famille, faut vous que j’vous dise
Que d’père en fille on est r’bouteux

Quand qu’on s’avait cassé la cuisse
Vou bin décrochté l’estoumac
Vou bin forcé un nerf du bras
On y allait pour qu’y’ vous guérisse

Y’ vous pansait pas coumme les vieux
Y’ vous zondait pas coumme les duines
Y’ vous r’ meigeait çà sans med’cines
Et tout d’suite on sentait du mieux

Dame ! il avait la connaissance
De tous les narfs et d’tous les ous :
Ceux-là du coude… ceux-là du g’nou
C’ment qu’y sont et c’ment qu’on les panse

Tant qu’y vous empougnait, Bon D’la !
An’c ses grands doigts su’l’éclature
Ou qu’y’ tirait su’l’éclature
Y avait que l’temps d’crier houla !

C’était déjà armis en place
Pis y vous graissait à l’oint vieux
Vous bin dans d’la toile aux blancs d’œufs
Vous pleyait bremment la carcasse…

Après, pour vous dounner du cœur
Y payait arrié une bounne goutte
Pis y avait p’us qu’à s’mette en route
Délvré qu’on l’tait d’la douleur

Çà coutait pas bin des affaires
Armiss’ des fois qu’une douzaine d’œufs
Vou bin des fois une poule ou deux
Y pouvait mimme sauver les bœufs !
C’était moins cher que l’vérimaire !

Il est mort, il était pas vieux
On l’argrette bin ! l’Bon Dieu l’bénisse !
C’était des mauvais rhumatisses !…
Defunt Tienne… il allait boîteux…


Un clic sur les images et les liens renvoie aux sites concernés


Vies et œuvres parallèles de Jean-Louis Boncœur

Rédigé par

Dany Toussaint

L'origine TOUSSAINT dans le Berry en remontant au XIXème siècle est de Blancafort et Dampierre en Crot.
Il faut signaler que le nom de TOUSSAINT vient des enfants trouvés le jour de la TOUSSAINT généralement aux portes des églises. Il en existe donc une multitude qui ne sont pas de la même famille.