La Chapelle-d’Angillon

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buhot-de-kersers-alphonse-canton-de-la-chapelle-dangillon-1835-1897

Successivement : Castrum Capellee, 1160 (Lorroy) – Ecclesia sancti Jacobi de Capella, 1163 (S. Sulpice) – La Chapele, 1207 (Fontmorigny) – Capella Gylonis, 1213 (archev. Bourges) – Capella Gilonis, 1270 (comm. de Blancafort) – La Chapelle Gilon, 1340 (pr. de S.-Palais) – La Chapelle Dangelon, 1386 (ibid). – La Chapelle Dangillon, 1388 (S. Sulpice) – Cappella Gillonis, 1480 (ibid.).

Chef-lieu de canton jusqu’en 2014 situé sur la Nationale 940, ce bourg a été fondé par un ermite grec du nom de Saint Jacques de Saxeau. Le village est dominé par le château dont la puissante silhouette se reflète sur le plan d’eau des Barres, 17 hectares.

Saint Jacques de Saxeau par Marie-Madeleine Martin. Page 7.

Si l’on se fie aux seules chartes médiévales, d’Angillon est la corruption des mots latins « seigneur Gilon », car La Chapelle-d’Angillon, dans les chartes des XIIe, XIIIe siècles, c’est Capella domini gilonis,  » la Chapelle du seigneur Gilon « . Gilon de Sully, au XIe siècle, après avoir restitué aux moines de St Sulpice de Bourges, la chapelle de l’ermite St Jacques, que ses aïeux avaient captée vers l’an 1000, érigea ensuite, en ces lieux, le donjon qui est la partie la plus ancienne du château d’aujourd’hui (1064-1086). Mais un lieu d’habitat de toute évidence, existait bien avant l’ermite saint Jacques (qui, à son arrivée au IXe siècle, trouva des ruines de monuments et demeures, éparses dans cette sorte de désert) ; et bien avant Gilon de Sully.

Le très ancien village du Saxeau, sur les bords de la Petite Sauldre, évoque les éclaircies de la grande forêt celtique, où les siècles avant notre ère, nos aïeux forgeaient le fer et organisaient de grands pâturages… Puis vient le temps de Rome, de ses fortifications sur les bords des rivières. Puis le Moyen Age des moines et des chevaliers…

La Chapelle-d’Angillon par Marie-Madeleine Martin

Le secret des premiers capétiens par Marie-Madeleine Martin. Page 133.

Rappelons-nous toujours qu’au Moyen-Age, La Chapelle-d’Angillon s’étendra aussi bien sur la rive gauche que sur la rive droite et que, des lieux comme « les Gillons » ou « la Forge » sont sur la rive droite.

Le prieuré de St Fiacre, établi au 16e siècle, devait rappeler ces établissements de l’ermite saint Jacques sur la rive droite. Le village dit Saxeau était indéniablement sur la rive droite, lieu de forges celtiques très actives.

C’est bien plus tard que, les marécages primitifs ayant été aménagés par les moines, le village actuel, né du culte de l’ermite, s’établit et s’étendit sur la rive gauche, ainsi que l’actuel château de Béthune. Le premier oratoire de St Jacques, auquel succéda la première église-chapelle, a pu être fondé néanmoins sur la rive gauche, en un lieu formant plateforme, non loin de l’excavation appelée par les paysans « le trou du curé ». A la place de l’actuel plan d’eau, il y avait une prairie, sur laquelle s’élevait cette première église-chapelle, oratoire de St Jacques et où il mourut sans doute. Le point capital pour le village de la Chapelle, c’est la charte de Gilon de Sully, en 1604, qui lui donna à jamais possession des reliques du saint ermite, et fonda même son existence de commune libre, puisque l’alleu monastique deviendra ensuite une cité.

Le bourcanteau = Le Bourquanteau

En 1212, La Chapelle-d’Angillon était déjà une petite ville avec son église dirigée par un archiprêtre, ses forges (1216), son Hôtel-Dieu (1220).

Le blason de La Chapelle-d’Angillon

Héraldique : D’or à la croix ancrée de sable.

Alors que le maire était le Général Lureau 1959-1981 (20 ans) La Chapelle-d’Angillon a vu croitre la rue des Maisons-Neuves avec sa zone pavillonnaire, les H.L.M. de L’Oucherette et des Sablonnières, le plan d’eau pour les loisirs et son camping et la salle des fêtes.