1892 – M. Chauvel-Allion

1892 La démocratie du Cher

Carnet de route du Lieutenant Henri Le Calloch du 1er mai 1915 au 19 janvier 1918 (version informatisée)

A noter : le manuscrit original a disparu. Il ne subsiste qu’une version dactylographiée par Henri Le Calloch et une seconde version informatisée par son petit-fils Jacques Le Calloch

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De mai 1915 à janvier 1918, le Lieutenant Henri Le Calloch combat notamment sur le front de la Somme comme engagé conditionnel. Ce carnet comprend des descriptions des villes et villages traversés, des monuments et des habitants, ainsi que ses commentaires sur certains chefs militaires.

Ce carnet relate aussi la description de la vie dans les tranchées sous le feu des allemands.

XXV- La Chapelle-d’Angillon (Cher) page 106-107

1er mars 1917

53 heures de voyage avec nuits à Paris et à Bourges m’amènent à La Chapelle-d’Angillon [1er mars 1917]. La première impression est très bonne ; l’accès du bourg est bien. Je trouve, en descendant du train, un sous-lieutenant qui se présente : M. GABET, officier des détails du bataillon. Il me donne des indications, tout en faisant route avec moi et me conduit à l’hôtel du « Chêne vert » où l’accueil me fait entrevoir une vie de coq en pâte. J’apprends par GABET que je viens prendre le commandement d’une compagnie du 260ème, qu’on exploite une forêt… que le commandant du bataillon est cantonné à la Chapelle même, qu’il est un excellent homme mais tout à fait toqué ; GABET ajoute qu’il ne faut pas m’étonner outre mesure de la réception extravagante qui m’attend. A dîner, quelques minutes après mon arrivée, je fais connaissance avec, outre GABET et le commandant DE BROISSIA, MELIN, inspecteur des eaux et forêts, directeur technique de l’exploitation, le docteur LE SAVOUREUX, médecin du bataillon, mon sous-lieutenant, ENDRICK lieutenant des automobiles, le capitaine des tringlots, le vétérinaire.
Le commandant DE BROISSIA pousse de véritables cris, gesticule quand il découvre que je suis de Brest et que j’habite dans la même rue que son beau-frère Didelot. Je couche à l’hôtel en attendant de trouver une chambre.

A l’hôtel, nous mangeons en pension ; j’ai, de suite, remarqué qu’il y existait une très grande cordialité. Avoir une table coquettement garnie après la table de planches non rabotées de Montdidier semble le summum du luxe. La famille Vacher, propriétaire de l’hôtel, tient à honneur de faire plus que satisfaire leurs clients. Le bonhomme Vacher est boucher, Madame Vacher s’occupe de la cuisine qui est excellente, Mlles Andréa et Madeleine sont chargées du service. Cet hôtel du Chêne vert rappelle celui de Sornes avec cet avantage que l’énorme Mme Quelcutta est remplacée par l’élégante et aimable Madeleine. La moindre observation met la famille sens dessus dessous.Maman, hurle Madeleine, tu ne sais pas ce que dit le commandant ? Il dit que…Et, de fait, M. le commandant, surtout pour son café, arriverait à faire damner un saint.Cet hôtel du Chêne vert ne peut laisser qu’un excellent souvenir à tous ceux qui l’ont rencontré sur leur route. Il nous arrivait, le soir, le commandant rentré dans son château, de nous asseoir sur le banc extérieur de l’hôtel et de rester deviser avec ces demoiselles dont les toilettes étaient citées dans le pays.

Recensement 1911, 6M 0195

1925 – Le chêne-vert – Vacher

©Coll. O. Mallet-Fontenil
©ets.studio-gabriel@hotmail.fr

Nous pouvons apercevoir le Chêne-Vert au centre de la photo, et au coin de la place de l’Église, L’épicerie-mercerie-rouennerie, dans les années 1960-1970, on allait chez Sarah Manteau acheter des surprises après la messe… Elle avait un fils : Armand qui était tambour de ville. Le précédent tambour de ville était monsieur Laguenotte qui habitait rue des fossés.
On entrait dans l’épicerie dans laquelle il y avait un escalier en colimaçon et en arrière boutique un petit escalier. En le descendant il y avait deux tables et on pouvait prendre un coup.
A gauche Chez les Adrien et Solange Gagnières sur le pas de leur porte. Plus tard ils ont ouvert une boulangerie à cet endroit.

État des destructions après le bombardement du 18 juin 1940

71 – Hôtel du Chêne vert – 30 rue Eudes de Sully

Vers 1945 – Hôtel du Chêne vert

Bon gîte, bonne table

©Coll. O. Mallet-Fontenil

1969 – M. & Mme Bayeux

Fascicule comice 1969

Monsieur & Madame Bougard

1990 –

Fascicule comice 1990

– En 2005 Sylvie Giboint

22 octobre 2019

©Pedro Galván Magro

Google map – Juin 2012

Rédigé par

Sabine Amelot

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