
Description historique
Cette abbaye, peut-être fondée en 1125 par Vulgrin, archevêque de Bourges, a été entièrement détruite. L’église abbatiale a été édifiée au 3e quart du 13e siècle, puis endommagée par un incendie en 1562 par les protestants, puis en 1661. La reconstruction des voûtes et du portail a été achevée en 1731. De l’église ne subsistent que des ruines. Les bâtiments conventuels, cloître et communs, ont été entièrement détruits en 1661. Les ailes ouest et sud des bâtiments conventuels ont été achevées en 1724 par François Fricallet. Les ailes nord et est ont été achevées en 1772 par Gaspard Fricallet, fils de François. L’abbaye a été vendue comme bien national. La chapelle a été édifiée vers 1890, pour le comte de Clermont-Tonnerre.

Historique
Siècle de la campagne principale de construction
3e quart 13e siècle ; 1er quart 18e siècle ; 2e quart 18e siècle ; 3e quart 18e siècle ; 4e quart 19e siècle
Année(s) de(s) campagne(s) de construction
1583 ; 1724 ; 1731 ; 1772
Nature de la protection de l’édifice
Inscrit MH partiellement
Date et niveau de protection de l’édifice
1971/10/27 : inscrit MH
Précision sur la protection de l’édifice
Façades et toitures, y compris les galeries du cloître, et à l’exclusion de la chapelle moderne ; salle à manger du rez-de-chaussée avec son décor ; ruines de l’ancienne église abbatiale (cad. AH 210) : inscription par arrêté du 27 octobre 1971
« C’est l’histoire de Loroy qui nous saute à la gorge »
La présence de la famille de Laurent Cussac au château de Loroy remonte à 1837, quand Alexis-Bernard Lupin en fait l’acquisition, expose-t-il. « À sa mort en 1867, sa nièce, Marie-Laure Bège en hérite. Elle était alors l’épouse de Sosthènes de Clermont-Tonnerre […]. Au décès de Marie-Laure Bège en 1898, le domaine fut légué à son petit-fils Auguste de Broglie-Revel, alors âgé de 20 ans, et qui le revendra en 1919. »
Auguste de Broglie-Revel, prince, grand voyageur et contemporain d’Alain-Fournier, est le grand-père de Laurent Cussac, qui, dans son courrier, précise posséder « un document non signé sous la forme de chroniques illustrées durant la période 1867-1870 retraçant des scènes de la vie quotidienne et des événements se déroulant dans la commune et au château. »
Reportage de France 3 Centre préalable à la conférence donnée le 13 février 2010 à Méry-ès-Bois par Monsieur Jean-Yves Ribault, directeur honoraire des Archives du Cher.
Carnet de route du Lieutenant Henri Le Calloch du 1er mai 1915 au 19 janvier 1918 (version informatisée)
A noter : le manuscrit original a disparu. Il ne subsiste qu’une version dactylographiée par Henri Le Calloch et une seconde version informatisée par son petit-fils Jacques Le Calloch
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De mai 1915 à janvier 1918, le Lieutenant Henri Le Calloch combat notamment sur le front de la Somme comme engagé conditionnel. Ce carnet comprend des descriptions des villes et villages traversés, des monuments et des habitants, ainsi que ses commentaires sur certains chefs militaires.
Ce carnet relate aussi la description de la vie dans les tranchées sous le feu des allemands.
XXV- La Chapelle-d’Angillon (Cher) page 117
Le prince de Broglie et la princesse Tiska, qui me déclarèrent que mon couvert serait toujours mis au château de Loroy construit près des ruines d’une abbaye des XIlème et XIllème siècles. Cette femme Tiska, ancienne artiste que le vétérinaire bombardait à chaque parole, un jour qu’il m’avait accompagné pour voir un cheval du « Madame la princesse » et qui n’était jamais plus heureuse que de plaquer son mari plus que légèrement annihilé pour venir en gants blancs déclamer en forêt tout en faisant du footing.
A Méry-ès-Bois, l’histoire du domaine de Loroy se révèle un peu plus
Google maps 2023

Photo du début du XXème siècle par Auguste de Broglie, fils de la princesse Geneviève de Clermont-Tonnerre

1700 photographies sur plaque de verre
C’est un trésor qui nous tombe du ciel : 1700 photographies sur plaque de verre stéréoscopiques (vision en relief) prises par le prince de Broglie-Revel de 1902 à 1906, une source d’informations inimaginables sur le début du 20 ème siècle, sur la vie d’un Domaine qui a été pris pour modèle par Alain-Fournier pour son Domaine mystérieux du Grand Meaulnes + un nombre important de chroniques illustrées sur la vie quotidienne du Domaine et de la commune de Méry-es-Bois, réalisées par la famille de Clermont-Tonnerre de 1867 à 1870…
Alors que plus rien ne bouge au niveau de la rencontre promise en 2018 par les autorités locales et politiques avec le gestionnaire des indivisaires qui possèdent le Domaine de Loroy depuis une vingtaine d’années, le petit-fils du prince de Broglie-Revel qui a possédé le Domaine de 1898 à 1919 vient de prendre contact avec Marie du Berry pour lui présenter ce qui pourrait devenir un fonds, son grand-père Auguste de Broglie-Revel, fils de la princesse Geneviève de Clermont-Tonnerre, était un personnage haut en couleurs qu’il n’a pas connu, hélas, car il est mort deux ans après sa naissance.
Loto du Patrimoine
Si nous avions pu faire de Loroy un pôle de développement touristique et culturel autour de la Fête étrange et des thèmes de l’enfance et de l’amour, que nous avions développé auprès de toutes les instances des communautés locales, départementales et régionales après l’intervention de Stéphane Bern pour sélectionner ce monument parmi les 250 sites à sauver dans le cadre du Loto du patrimoine et s’il y avait eu une véritable volonté politique de défense des territoires déshérités, nous pourrions faire vivre ce lieu grâce à cet apport inestimable.
Alors que faire ????
Toutes les idées sont les bienvenues.
Que peut-on faire si une indivision malheureuse laisse un patrimoine aussi important que le plus puissante abbaye cistercienne du Berry et nécropole des Sully, modèle du Domaine Mystérieux du Grand Meaulnes, s’enfoncer dans la décrépitude et l’oubli ???
