Page 84 du livre d’Alain Rafesthain : 1944… et le Cher fut libéré…
Dans la partie centrale boisée du département, entre AUBIGNY et BOURGES, qui avait été choisie comme zone de création et de stationnement des groupes de maquis destinés à dépendre directement du Chef départemental des F.F.I.. La situation n’était évidemment pas encore aussi favorable, l’effectif proprement « maquis » à cette date n’atteignant pas 150. Mais l’organisation qui permettrait, de nouveaux parachutages aidant, d’augmenter considérablement cet effectif était en place, ses Chefs étaient désignés, et les « filières » destinées à permettre l’acheminement des volontaires vers les centres de triage avaient déjà commencé à fonctionner.
A BOURGES, si des raisons d’opportunité avaient fait retarder l’armement des F.F.I. dispersés dans l’agglomération urbaine, il n’en existait pas moins un fort groupement de résistance, en liaison constante avec le commandement, et susceptible, au moment où les Allemands donneraient des signes annonciateurs de départ, d’être mis sur pied et armé en 48 heures, et créer presque aussitôt à l’intérieur même de la ville des graves difficultés aux occupants.
Si de sérieux progrès avaient été faits, en moins de deux mois, par rapport à ce qui existait à la date du 6 juin, dans l’organisation des F.F.I. du département, il n’en avait malheureusement pas été de même dans les relations entre le commandement départemental et les éléments F.T.P. du CHER-NORD.
Un de mes premiers soucis, dès que me fut officiellement confiée la tâche de constituer les F.F.I. dans le CHER-NORD, avait été d’entrer en contact avec les dirigeants des F.T.P. Au début de mai, par l’intermédiaire de « DANIEL », je pus ainsi rencontrer un des principaux « responsables militaires » de ce mouvement pour le CHER, qui se faisait nommer « MAXIME ».
Par la suite, je devais continuer à le rencontrer environ une fois par semaine jusque vers la fin de juillet. Malgré la multiplicité de ces contacts, le problème de l’intégration des F.T.P. du CHER-NORD dans les F.F.I. ne fut malheureusement pas résolu.
Comme commandant départemental, j’avais demandé à connaître l’importance numérique des forces armées F.T.P. dans le CHER-NORD, leur localisation géographique, le nom des Chefs dont ils dépendaient, ainsi que le moyen de pouvoir communiquer rapidement avec eux afin de leur faire parvenir mes directives.
Julien Girault alias Maxime. Né le 6 avril 1919 à Crézancy (Cher), exécuté le 16 août 1944 à Saint-Germain-du-Puy (Cher) ; instituteur ; militant des Jeunesses communistes ; commandant des FTPF dans le Cher ; résistant.
• Mémoire des hommes – Groupement du Cher-Nord – Rapport du commandant Arnaud de Vogüé alias Colomb
• Mémoire des hommes – Groupement du Cher-Nord – Rapport du commandant Arnaud de Vogüé alias Colomb – pages 2 & 3
• Mémoire des hommes – Groupement du Cher-Nord – Rapport du commandant Arnaud de Vogüé alias Colomb – page 6 – deux zones : Maquis de Menetou & Maquis d’Ivoy
• Mémoire des hommes – Groupement du Cher-Nord – Rapport du commandant Arnaud de Vogüé alias Colomb – page 7 – les parachutages
• Mémoire des hommes – Groupement du Cher-Nord – Rapport du commandant Arnaud de Vogüé alias Colomb – page 13 – Les F.F.I. à l’été 1944
• Mémoire des hommes – Groupement du Cher-Nord – Rapport du commandant Arnaud de Vogüé alias Colomb – page 17 – Les armes
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