Stèle commémorative à Vailly-sur-Sauldre
Situation – informations : sortie du bourg en direction de Barlieu par la RD 8 à l’angle de la rue de la Roue à Paul
Relevé initial effectué par : Pascale FOUCHER
page 306
3.17. La mort du capitaine Baron
28 août
Le Feldkommandant Von Bitra qui avait fui Bourges aurait été arrêté à Nevers alors que la débâcle allemande s’accentue.
Mais les mouvements de troupes sont devenus très difficiles de jour à cause des attaques de l’aviation alliée. Ce qui explique probablement qu’un convoi formé de 40 voitures et 60 chevaux soit stationné au jardin de l’Archevêché et un second aux Près-Fichaux, attendant la nuit pour repartir.
Autre difficulté pour l’ennemi, c’est l’importance de ses colonnes qui l’oblige à emprunter toutes les routes, même les plus petites, celles où la Résistance est plus efficace. C’est ainsi que 12.000 Allemands déferlant depuis La Châtre avec leurs canons et leurs blindés envahissent tout l’ouest du Cher tenu essentiellement par les FFI du 1er R.I. et les FTP remontés de la Creuse. Ceux-ci sont particulièrement bien ancrés dans le triangle Méreau-Brinay-Saint-Georges-sur-la-Prée.
Au nord de département, c’est peu avant la tombée du jour que de très gros effectifs ennemis venus de la « poche » d’Orléans se mettent en mouvement, protégés aussi par des blindés intercalés. Ils progressent sur quatre itinéraires : Salbris – Bourges, la Chapelle-d’Angillon – Les Aix, Aubigny – La Chapelle-d’Angillon – Bourges et Aubigny – Vailly – Sancerre.
Empruntant ce dernier axe, une colonne arrive à l’entrée de Vailly. Des enfants qui jouaient à proximité se sauvent en courant et préviennent quatre maquisards qui se trouvent en compagnie du capitaine Baron, chef cantonal des FFI. Les quatre hommes attendent quelques instants la bouteille de vin qu’ils ont commandée au café Blondeau avant de se précipiter à la rencontre des Allemands. Des rafales crépitant à quelques centaines de mètres : le capitaine Baron avait précédé ses hommes et, seul au milieu de la route, avait fait face à l’ennemi qui l’avait aussitôt abattu.
BARON Jules Jean Baptiste Augustin
Cher-Nord Groupe Bertrand – Maquis de Menetou-Salon
Les Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I.) sont le résultat de la fusion, au 1er février 1944, des principaux groupements militaires de la Résistance intérieure française qui s’étaient constitués en France occupée : l’Armée Secrète (gaullistes), l’Organisation de Résistance de l’Armée (giraudistes), les Francs-Tireurs et Partisans Français (communistes)… À l’issue de la libération de la France, de nombreux éléments F.F.I. seront intégrés dans l’armée française régulière.
Autres informations militaires : Chevalier de la Légion d’Honneur, Médaille Militaire, croix de guerre 14-18, croix de guerre 39-45 (à titre posthume) – Capitaine de réserve de cavalerie, fait prisonnier le 24/06/1940, rapatrié comme ancien combattant 14-18 le 21/08/1941. Rejoint la Résistance en mars 1944 sous le pseudo de Berthier – Tué au cours d’une embuscade
Date de naissance : 25/10/1891
Département : 18 – Cher
Commune : Thou
Situation familiale : Fils de Jules Auguste et de Louise RIFFET
Date de décès : 28/08/1944 (52 ans)
Département : 18 – Cher
Commune : Vailly-sur-Sauldre
Lieu, complément : Sortie du bourg en direction de Barlieu En savoir plus…
Genre de mort : Tué à l’ennemi
Mention Mort pour la France : Oui
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