• Résistance à Paris d’octobre 1940 au 13 septembre 1943
  • Recherché par les Brigades spéciales des Renseignements généraux
    • Témoignage de sa sœur Simone 1 :  
  • 1ère Chance
  • Attestation du Commissaire Clément le 11 janvier 1946 de la section « Épuration » de la Préfecture de Police
  • 2ème Chance   
    • Témoignage de sa sœur Simone 2 :  
  • Service du travail obligatoire  
  • Appartenance aux forces françaises de l’intérieur 
    • A intégré le maquis d’Ivoy du 1er août 1944 au 13 septembre 1944
  • Mouvement de rattachement C.D.L.L. Vengeance à partir de 1942
  • Démobiliser le 24 décembre 1945
  • Hommage lors de son décès
    • Bernard Loiseau, l’homme des V2

Né le 6 février 1921 à Santranges (Cher). Décédé le 23 juillet 1992 à l’hôpital de Bligny Briis-sous-Forges (Essonne), à 71 ans. Acte numéro 251

Son père, gendarme, change de résidence plusieurs fois et puis intègre la Police à Saint-Maur-des- Fossés (94) où la famille habite au moment de la guerre.

Employé aux P.T.T. jusqu’en octobre 1940.

Résistance à Paris d’octobre 1940 au 13 septembre 1943

Employé S.N.C.F. du 20 décembre 1940 au 13 septembre 1943

« Front National »
Réseau Valmy et Front National (tracts) – 2 octobre 1940
Impression et diffusion de tracts, transport d’armes et recrutement

Recherché par les Brigades spéciales des Renseignements généraux

En septembre 1943, qui sont venues l’arrêter à son travail au Service des Titres de la SNCF.

A quitté son service pour échapper aux poursuites des services de renseignements généraux.

Témoignage de sa sœur Simone 1 :

« Un camarade du Réseau est arrêté et questionné sous la torture. Il livre le nom de Bernard Loiseau. L’enquête est vite menée par la Milice qui connait exactement son lieu de travail.
Heureusement un collègue surprend la conversation d’un chef avec un milicien et fait échapper Bernard par une porte de service.
Bernard ne perd pas son sang-froid et téléphone à sa sœur Suzanne qui travaillait à Saint-Maur-des-Fossés, celle-ci part affolée à La Varenne (Quartier de Saint-Maur) prévenir les parents qu’il ne rentrera pas ce soir-là et surtout de détruire tous les documents compromettants.
Papa vient à peine de terminer ce travail que les miliciens sont à la porte, 4 ou 5, armés de fusils bien décidés à attraper Bernard, pour le fusiller. Heureusement il n’est pas rentré, il s’est réfugié chez un ami à Paris pour la nuit.
Toute la nuit, ils ont questionné Papa et Maman qui n’ont pas craqué. Le matin ils sont partis, nous avons su ensuite qu’un de ses camarades avait été fusillé.
Nous n’avons revu Bernard qu’à la fin de la guerre en mai 1945 »

1ère Chance

Attestation du Commissaire Clément le 11 janvier 1946 de la section « Épuration » de la Préfecture de Police

Réfugié dans le Cher

Engagé volontaire du 1er août 1944 au 24 décembre 1945

Il organise la Résistance dans plusieurs localités. Il rejoint le Maquis d’Ivoy du 1er août 1944 au 13 septembre 1944.
Participe aux combats des maquis d’Ivoy à Bellechaume, (près de Sens-Beaujeu), à Argent, à Briare etc.
Il en réchappe une 2ème fois le 27 août 1944 lors d’une attaque d’un colonne allemande.

2ème Chance

« Une journée presque calme » Libre d’Alain Raffesthain 1944 « Et le Cher fut libéré ». Il se trouvait avec un fusil mitrailleur non loin de son camarade tué : Claude Lecour.
A intégré le maquis d’Ivoy du 1er août 1944 au 13 septembre 1944

Mouvement de rattachement C.D.L.L. Vengeance à partir de 1942

Témoignage de sa sœur Simone 2 :

« Il s’est engagé dans le Maquis du Cher où il a passé de terribles moments, par exemple, il s’est caché dans les roseaux et les hautes herbes durant 2 jours, pendant que les Allemands mitraillaient son camp ; Ses camarades de combat l’ont cru mort et mis le drapeau du camp en berne. »

Il rejoint le Mouvement de rattachement C.D.L.L. Vengeance à partir de 1942

Service du travail obligatoire

20 juillet 1943 Employé de bureau SNCF

Sursis prolongé jusqu’au 1er octobre 1943

Appartenance aux forces françaises de l’intérieur

Jusqu’au 15 octobre 1944. Il aurait été affecté à la 34ème ½ Brigade.
Sergent-Chef – affecté au premier régiment d’infanterie : 1er RIM 6ème compagnie.
Front de Royan du 15 novembre 1944 au 5 février 1945

Lettre de Pierre de Vogüé attestation de présence au Maquis

La Verrerie – Oizon – Cher
24 VII 1946
Mon cher Loiseau,
Je trouve dans le courrier de l'Amicale à Bourges, une lettre de vous du 21 mars, demandant une attestation de présence au maquis. Malheureusement, je m'aperçois qu'elle est restée sans réponse, ainsi, je vous serai reconnaissant de me dire si le certificat demandé vous est toujours nécessaire, auquel cas je m'occupera personnellement de vous le faire faire car le Commandant Colomb vient de revenir d'Indochine.
Nous préparons actuellement l'inauguration d'une plaque commémorative du maquis d'Ivoy à la gare de la Turaudière que vous avez bien connue. Une cérémonie analogue a eu lieu à la gare de Beaumont près de Menetou le 14 juillet dernier.
Vous recevrez sous peu une convocation, très probablement pour le dimanche 22 septembre, date de la fête de La Turaudière.
J'espère bien que nous aurons le plaisir de vous y revoir et de pouvoir évoquer ensemble les bons souvenirs du maquis.
Très cordialement vôtre

Pierre de Vogüé – Lieutenant François

Démobiliser le 24 décembre 1945

Chef-comptable, employé de banque

Hommage à son décès

Journal en Ile-de-France
Ils nous ont quittés
Paris

Bernard Loiseau, l’homme des V2

Bernard Loiseau nous a quittés en août, à l’âge de soixante et onze ans. C’était un homme réservé qui ne tenait pas à ce que le détail de sa carrière aux chemins de fer soit évoqué.
Inspecteur au moment de son départ en retraite, celle-ci s’était déroulée à Paris au service des titres, de 1940 à 1976.
Mais si sur sa carrière nous ne pouvons-nous entendre, rappelons tout de même quelques hauts faits qui ont marqué la vie de Bernard Loiseau. Entré dans la Résistance dès juin 1940, il avait échappé, en septembre 1943, à la Gestapo et à la police française venus l’arrêter à son bureau situé au 54 boulevard Haussmann. Il gagna alors le maquis du Centre et s’illustra dans l’arrestation du chef de la Gestapo de Bourges. (Hassé)

Durant ses années dans la Résistance, Bernard Loiseau transmit à Londres les plans des bases des fusées V2 situées entre la Suisse et la frontière belge. Ces plans avaient été dérobés par l’un de ses camarades au centre des travaux de l’aviation allemande, situé au château des Fontaines à Chantilly.

Pour ses actions, Bernard Loiseau est condamné à mort par contumace par la chambre spéciale de la Cour de Paris.

Ensuite, il s’engage dans la 1ère armée française libre il participe à tous les combats jusqu’à l’occupation, en mai 1945, du fameux « nid d’aigle », résidence d’Hitler à Berchtesgaden.

Bernard Loiseau était un homme de convictions, mais à la courtoisie jamais prise en défaut. Et ceux qui l’ont connu comme délégué du personnel ont toujours pu apprécier ces traits de son caractère.

André le Guillou

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Photo Bernard Loiseau & groupe 4
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Rédigé par

Jérome Lasne

Imprimeur depuis 1981 et adore les livres...