Le Sancerrois
7 novembre 2003
La Chapelle-d’Angillon
Elle n’est pas rouge, mais blanche, la superbe croix du chemin de Bel-Air, qui a été bénie le jour du 11 novembre, par le père Jean-Pierre Fauvel. Entouré du conseil municipal, de Pierre Heuclin maire et conseiller général, les anciens combattants et de nombreux paroissiens qui se sont délacés par cet belle matinée ensoleillée.
Pour arriver à cette croix de chemins, il faut prendre le chemin de Bel-Air (près du cimetière), un long parcours avec quelques bancs de pierre pour se reposer. A plus d’un kilomètre, la croix se dresse au carrefour d’un petit chemin de terre, toute blanche et fraîchement installée. Mais, pourquoi de nom donné de croix rouge, alors qu’elle était déjà blanche, selon la mémoire de ceux qui avaient pu vois l’ancienne croix de cette croisée des chemins ?
Réunis en rond, autour de la nouvelle croix, Pierre Heuclin a lu le texte élaboré par l’historien local : Daniel Auchère, qui a trouvé une histoire à cette croix rouge.
Lorsque « la seigneurie de la Chapelle a bénéficié, en 1212, d’une franchise permettant au seigneur du lieu de rendre justice, aux condamnés à mort qui empruntaient le chemin de gauche à cet endroit, les conduisant à une digue d’étang où ils étaient pendus aux branches des chênes. Le nom de croix rouge, couleur de sang, aurait été donné pour rappeler celui versé par ces victimes, la première croix implantée l’aurait été à leur mémoire. »
Une page d’histoire qui se poursuivait par l’explication plausible de la croix de couleur blanche. « Faut-il penser que certains des condamnés conduits sur ce chemin de la mort ne le méritaient pas ? Mystère ! » Une seule vérité est bien réelle, celle qu’en novembre 2003, la croix traditionnelle était absente, l’ancienne, devenue vétuste, qui avait été poussée dans un roncier, il y a une dizaine d’années, s’étaient désagrégée. La plus original, dans cette histoire, est que le père de Jean Apert, adjoint au maire, avait confectionné l’ancienne croix, qui a été remplacée par celle réalisée par l’adjoint en personne, charpentier, qui se proposait de l’implanter discrètement. Les circonstances ne l’auront pas permis et la croix blanche qui attendait dans l’atelier de longue date a pu rejoindre son socle grâce à des bonnes volontés.
Le père Jean-Pierre Fauvel trouvait ce jour du 11 novembre tout à fait judicieux pour cette bénédiction et cette croix, témoin de l’injustice, recevait l’au bénite après qu’aient été récités le Notre Père et le Je vous salue Marie. Ce symbole de paix devrait apporter aux passants la sérénité et imposer le respect.
Jean-Louis Chabin était à cette bénédiction, ainsi que Guy Amelot.