Source inconnue

©Photo Lila Bacha

Saint Jacques de Saxeau naquit à la fin du 8ème siècle, en Grèce, sous le règne de Constantin VI alors que Charlemagne gouvernait la France. Ses parents, Félix et Hermine, élevèrent Jacques et ses cinq frères dans la foi catholique. Son frère aîné Herpelius était rentré dans un monastère et ordonné prêtre. Après ses études Jacques devient soldat de l’empereur pour servir son pays qui était attaqué de toutes parts. Son frère aîné fit venir jacques dans son monastère où il fût consacré diacre par l’évêque de Constantinople.

Par crainte des iconoclastes, il repart vers l’Italie pour rejoindre Rome mais à nouveau une tempête le fait échouer en Corse où les habitants le prennent pour un espion africain et l’attachent à un arbre, les bras en croix. C’est l’évêque de Corse qui en l’interrogeant, comprend que Jacques est un saint et l’aide à se rendre à Rome où règne le pape Sergius II. Jacques quitte l’Italie, traverse les Alpes à pied et arrive à Lyon où il espère trouver un endroit pour vivre en ermite. Il poursuit son voyage vers Clermont où l’évêque, voyant la grande foi de Jacques, va l’ordonner prêtre dans l’espoir de la garder près de lui.

Il reprend son chemin qui le conduit maintenant à Bourges où il est conseillé par le prélat Raoul de Turenne et par les moines de lui indiquer un endroit retiré dans la campagne pour y vivre en ermite. Les moines l’envoient d’abord vers Vierzon mais il revient à Bourges n’ayant pas trouvé d’endroit à sa convenance. Ils l’envoient ensuite vers leur couvent d’Achères. Là les religieux indiquent à Jacques un lieu, non loin de leur couvent, un vallon qu’arrosent de limpides cours d’eau, que fertilisent de fraîches fontaines et que couronnent de beaux et grands bois. Au comble de ses vœux, Saint Jacques s’en va, suivi de Jean Gillon son jeune disciple, à la découverte de la vallée de ses rêves.

Tout ce lieu lui plaît et le silence qui y règne interrompu par le murmure de la Petite Sauldre coulant sur les cailloux de son lit tortueux et par le chant des oiseaux. Ce sera là le lieu de son repos que Dieu lui a préparé pour dernière demeure ici bas. Ce lieu s’appelle Saxiacius et appartient au Comte Robert et à son épouse. Jacques construit une cellule avec des branches d’arbres et ensuite une chapelle où il dispose les reliques qu’il a rapportées de Rome. Pendant ses constructions, il vit et prie dans une petite grotte creusée dans le coteau voisin. Les gens des alentours viennent nombreux visiter, prier et demander conseil à ce saint ermite. Vers le milieu de l’année 865, Jacques sentit ses forces défaillir. Il fit alors creuser sa tombe dans la Chapelle et le moment venu, aidé par son fidèle Jean Gillon, il s’allongea et mourut après avoir reçu les derniers sacrements du curé de Saxiacius entouré de toute une foule qui priait et pleurait Saint Jacques.

C’était le 19 novembre 865.

Rédigé par

Joëlle Pezard

Apicultrice à la retraite