Revenons brièvement sur mon article précédent, Mr Logonotte dans la correspondance qu’il m’a adressée certifie qu’il y avait des avions avec des cocardes « vert blanc rouge » comme tous ceux qui ont cru reconnaitre les avions italiens. Dans le village, j’avais demandé à un petit nombre de personnes, moins d’une dizaine, s’ils avaient vu vraiment les avions avec leurs emblèmes. Presque tous ont répondu : « on nous a dit ». Quand on voit un avion passer à x mètres, un avion qui bombarde, il faut être fin connaisseur pour reconnaître le modèle ou distinguer sa cocarde ou son sigle sous les ailes et un peu kamikaze pour rester à le regarder au lieu de s’abriter.
D’ailleurs les avions de Mussolini ne portent pas de cocardes, mais « Trois haches de licteur noires sur fond blanc cerclé de noir ». Fin du suspense ! (annexe Les opérations aériennes italiennes sur la France en juin 1940)
VIII Fliegerkorps (Corps aérien) Deauville
Général Wolfram von Richthofen
Wolfram Freiherr von Richthofen, né le 10 octobre 1895 à Barzdorf près de Striegau (aujourd’hui Strzegom) en Silésie prussienne (dans l’actuelle Pologne) et mort le 12 juillet 1945 à Bad Ischl en Autriche, est un officier de l’armée de terre puis de l’armée de l’air allemandes. À compter de 1943, il a le grade de Generalfeldmarschall dans la Luftwaffe.
Chef d’état major Hans Seideman
Entre les deux guerres mondiales, Hans Seidemann fut entrainé à devenir pilote de la Luftwaffe dans une installation tenue secrète et située à Lipetsk en Union soviétique. Il participa également au 3e et 4e Challenge International de Tourisme de la Fédération Aéronautique Internationale qui se déroulèrent respectivement en 1932 ou il obtint la 7e place et en 1934 ou il occupa la 3ème place. Durant la Seconde guerre mondiale du 5 octobre 1940 au 11 août 1942, il est nommé Chef d’état-major de la Luftflotte 2.
Le VIIIe Corps aérien était en appui de la 6e et 9e armée
Chaque escadrille (Staffel) comporte en théorie 12 avions. Trois ou quatre escadrilles forment un groupe (Gruppe). Chaque groupe possède de plus une escadrille de commandement (Stab.gruppe). Chaque Gruppe possède donc théoriquement de 48 à 60 appareils.
L’escadrille de commandement Stab/St.G.2 « Immelmann » :
Major Dinort. PC : Saint Malo à partir du 5 juin 1940 soutient la 9e armée dans la percée de la ligne Weygand au sud de Laon. Dès le 6 juin, des opérations sont menées en appui aux 6e et 9e armées.
I./St.G.2. PC : Saint Malo, général Hubertus Hitschhold Juin 1940 à juillet 1940 aérodrome de Laon Couvron
1/ staffel (Escadrille)
2/ staffel (Escadrille)
3/ staffel (Escadrille)
L’escadrille de commandement Stab/St.G.77 :
Major von Schönborn-Wiesentheid. PC : Caen.
Dans la bataille de France, le groupe avec les groupes subordonnés a soutenu les 6e et 9e armées dans la percée de la Somme et dans la poussée sur la Marne, la Seine, l’Yonne et la Loire.
I./St.G.77. PC : Caen. Major Friedrich-Karl Freiherr von Dalwigk zu Lichtenfels (mort le 9/7/40). Aérodrome 18/06/40 : Auxerre.
1/ staffel (Escadrille)
2/ staffel (Escadrille)
3/ staffel (Escadrille)
II./St.G.77.. Général Orthofer. PC : Caen
4/ staffel (Escadrille)
5/ staffel (Escadrille)
6/ staffel (Escadrille)
C’est l’un de ces trois groupes qui a bombardé La Chapelle-d’Angillon le 18 juin 1940 I./St.G.2. I./St.G.77. II./St.G.77. A suivre….
Sous le cockpit du stuka on aperçoit l’insigne indiquant que l’appareil appartient au VIIIe corps du général Von Richthofen.
I.St.G1. Escadrille de bombardiers en piqué Major Hozzel aérodrome de Falaise.
Reconnaissance au-dessus du village les jours précédents
Le XLIVe (44e) corps d’armée allemand est un des rares corps à disposer d’un groupe de reconnaissance aérien. Une escadrille de reconnaissance 4 (H) 12 assure l’éclairage de l’ensemble jusqu’au-delà de la Loire.
Le 17 juin à 19h le général Koch commandant le XLIVe corps d’armée donne les ordres suivants :
Reconnaissances aériennes jusqu’au Cher par le groupe d’escadrilles 4 (H) 22. Il y a donc relève de 4 (H) 12 par 4 (H) 22. (1)
(1) Colonel Henri de Mollans. Combats pour la Loire Juin 40
Monsieur René Chenuet se souvient – extrait de son enregistrement :
« Non, mais on pouvait se douter qu’il se passerait quelque chose, parce que le matin, le flot des réfugiés et des militaires en retraite qui défilaient sur la nationale 726 fut survolé à plusieurs reprises par un mouchard qui prenait des photos.«
C.G : Le mouchard, c’était un avion de reconnaissance allemand.
Tout à fait.
C.G : Votre récit du survol du village par cet avion m’a été confirmé par un autre habitant de La Chapelle.
C’est ce type d’avion qu’a vu Monsieur René Chenuet. Tous ne sont pas rentrés à la base.
Cet avion de reconnaissance était un Henschel 126
Le Hs 126 a été optimisé comme plate-forme photo stable pour le vol lent à basse altitude
En plus de la caméra line-up, il y avait aussi une caméra portative avec une cassette pour 40 vues (format 13 x 18 cm)