La plupart des personnes que j’ai interrogées dans le pays sont formelles pour dire que c’était l’aviation italienne qui avait bombardé la commune (cocardes verte blanche rouge). A l’issue de la commémoration de 18 juin 1990, j’ai reçu une correspondance d’un ancien habitant du village écrivant « Vous dites qu’il y avait des Stukas mais il y avait aussi des avions aux cocardes vert-blanc-rouge. » (Voir copie lettre annexe 1).

Seuls Messieurs Daniel Auchère et René Chenuet, à qui j’ai montré la croix allemande ou croix latine, m’ont confirmé qu’il s’agissait bien des Stukas.

Ce que les habitants de la commune ont vu, d’autres témoins l’avaient vu :
D’après un témoin particulièrement compétent – il avait fait de nombreux voyages en Italie – certains de ces bombardements avaient été effectués dès le 11 juin par des avions italiens. « Je rejoins Gien peu avant que les Caproni (l’Italie à déclaré la guerre le 10 juin) viennent bombarder le pont de la Loire faisant de nombreuses victimes civiles (1).

C’est le 16 juin que les Italiens viennent bombarder à 5h50 le pont de Jargeau. On les reconnait à leur cocarde tricolore et à l’explosion de leurs bombes faisant un bruit auquel on n’est pas accoutumé (2).

A Saint Satur un marinier qui a vécu le bombardement du pont de St Satur (annexe 2 La voix du Sancerrois)
Aux Aix d’Angillon le 16 juin 1940 (annexe 3 Le Berry républicain)

Mr Derrier adjudant à la 27e DIA parle des Italiens qui bombardent la Chapelle. (annexe 4)

Nombreux sont ceux qui, civils ou militaires, ont vu des avions italiens dans le val de Loire en juin 1940. Malgré la diversité de leurs témoignages la plupart :
– situent les faits essentiellement le 16 juin, parfois le 15 ou le 17,
– ont compté localement : trois, six, douze appareils,
– ont observé que ces avions venaient du sud.
– ont apprécié différemment l’altitude d’attaque de ceux-ci,
– sont absolument formels lorsqu’ils déclarent avoir distingué les cocardes  « vert-blanc-rouge » des appareils assaillants. Fait qui a déterminé leur conviction qu’il s’agissait à coup sûr d’avions italiens.

Les prétendues interventions italiennes sur la Loire et à La Chapelle-d’Angillon en juin 1940 ne sont que légendes. Explications prochainement.

(1) L. Martin Les six ponts de Sully/Loire.

(2) H. Giraud. La 29e D.I et le 141e R.I alpine au feu

Controverse sur le bombardement de La Chapelle-d’Angillon par la Régia Aéronautica, l’armée de l’air italienne – Annexe 1

Controverse sur le bombardement de La Chapelle-d’Angillon par la Régia Aéronautica, l’armée de l’air italienne – Annexe 2

Controverse sur le bombardement de La Chapelle-d’Angillon par la Régia Aéronautica, l’armée de l’air italienne – Annexe 3

Controverse sur le bombardement de La Chapelle-d’Angillon par la Régia Aéronautica, l’armée de l’air italienne – Annexe 4 – Marius Derrier

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Rédigé par

Christian Genête

Receveur P.T.T. à l'ancienne école de fille. "M. Christian Genete, s'est penché avec le souci et l'efficacité d'un historien, car il voulait savoir comment était mort, ce 18 juin 1940 à La Chapelle-d'Angillon, l'un de ses oncles."