Le 18 juin 1990
Monsieur,
Je lis votre article sur la Nouvelle République concernant le 18 juin à la Chapelle, étant natif de ce pays que j’ai quitté à 33 ans.
Vous dites qu’il y avait des Stukas, mais il y avait des avions à cocardes vert-blanc-rouge, c’est-à-dire, Italiens, qui ont bombardé la rue du château, le château, les maisons Crosnier, tuant la fille 12 ans, les maisons Jacquet, Blinet, la maison de mes parents, ma mère ayant reçu plusieurs éclats, tuant aussi Clotaire Sadet, Jean Bertin.
Pour trouver tous les documents, il faut une vraie patience et je vous en félicite. Ce n’est pas parce que je vis à Vierzon depuis 40 ans, que j’oublie mon petit pays et quand on en parle, ça me touche. J’y ai encore de la famille et mes parents y sont au cimetière.
Pour cet article, recevez Monsieur, toutes mes félicitations et toutes mes amitiés.
André Lagernotte