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Il s’agit du sacrement de l’Église catholique destiné à confirmer le chrétien dans la grâce du baptême. C’est l’évêque qui est habilité pour le conférer. Pour ce faire, le prélat fait l’onction du saint Chrême en forme de croix sur le front de chaque enfant, et lui donne un petit soufflet en disant :
Pax tecum (La paix soit avec vous.)

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23 mai 1891 – A Henrichemont 428 enfants furent confirmés. Mgr remarqua que les femmes, en grand nombre, portaient le bonnet berrichon ; il leur en fit ses compliments… A l’école Sainte Marthe, il donna aux jeunes filles, très aimablement, une leçon pratique d’exécution de chant grégorien.

L’après-midi, à 3h 1/2, c’est à Ivoy-le-Prè que fut administrée la confirmation. Le curé de cette paroisse avait décidé que, parmi ses enfants de chœur, Lucien Lasne, âgé de 10 ans, l’un de ses acolytes les plus fidèles et dévoués, fils d’une famille au-dessus de tout éloge, serait placé en tête du cortège qui devait se rendre du prieuré à l’église. Donc , el Lucien (ce jour-là, le roi n’était pas son cousin), i’ marchait d’vant tout l’monde, portant la crosse de l’archevêque. Mais donnons la parole à son fils Roger : « V’là-t-i’ pas, en tornant à la route, qu’mon pée i’voit deux gamins, cachés derrié’ la sacristie, qui rignôdaient pis qui s’moquaient d’hui. Y’avait l’Borttaux (1), pis l’Dédaine (2). Hé, mon pour ieux !… Mon pée i’n’en fait ni éne ni deux. V’là qu’i’ s’met à t’les couser, pis t’entends ben, i’ t’y’eu z’en a foutu éne rapustée anque la crosse à l’archevêque, les gâs i’s d’mandaient pas ieu reste.
I’s s’sont frotté les reins pendant longtemps… Pis, mon pée il est r’vénu prendre sa place. Dame, la procession alle tait déjà arrivée aux grand’s portes. L’archevêque il a fait un p’tit signe à mon pée, coumme pour li di’ : « T’as ben travaillé, mon garçon ! » En effet, sur le plan de la symbolique, le bâton (la houlette) du berger avait permis de chasser les bêtes malfaisantes qui menaçaient le troupeau…

A 6h1/2. Mgr Dubois quitta Ivoy-le-Pré pour se rendre à La Chapelle-d’angillon.

L’église de La Chapelle-d’Angillon vers 1950

©Coll. Laurent Gilet

(1) (2) Deux cousins de la famille Cormier.

Rédigé par

Jérome Lasne

Imprimeur depuis 1981 et adore les livres...