« Je pris quartier […] dans une maison de garde isolée parmi des bouleaux frémissants, sur le bord d’un étang secret, raconte l’écrivain. Les chevêches gémissaient la nuit ; de temps en temps, dans un grand fracas d’eau claquée, une carpe sautait à la lune. »
Tout l’art de conteur de Genevoix est dans ces quelques lignes cosmiques, sensuelles, presque oniriques. L’endroit lui fournira, comme par osmose, l’ouverture de Raboliot : la pêche rituelle d’un étang solognot, décrite avec une précision quasi-documentaire et un amour immense de la nature et de ses secrets.
Envoûté par la Sologne, Maurice Genevoix entre ce mercredi au Panthéon
En 1925, Maurice Genevoix obtient le prix Goncourt pour Raboliot
Un roman dans lequel il évoque et exalte la vie libre d’un braconnier de Sologne.
Cette distinction lui permet d’acheter la maison des Vernelles, non loin de la demeure de son père. C’est dans cette maison, dans son bureau face à la Loire qu’il aimait tant, qu’il écrit la plupart des ses livres.
Maurice Genevoix reçu à l’Académie française le 13 novembre 1947
Candidat au fauteuil de Louis Gillet de l’Académie française, au mois d’avril 1946, Maurice Genevoix s’était retiré devant Paul Claudel.
Il fut élu le 24 octobre 1946, par 19 voix au fauteuil de Joseph de Pesquidoux et fut reçu le 13 novembre 1947 par André Chaumeix.
Homme d’amitié, Maurice Genevoix assuma pendant quinze ans, de 1958 à 1973, la charge de secrétaire perpétuel avec un dévouement et une bonne grâce qui restent inoubliées.
Maurice Genevoix, de l’Académie française, entre au Panthéon