
Qui a provoqué la chute de Jean Moulin ?
Qui a livré d’Estienne d’Orves ?
Qui est le traître à l’origine du démantèlement du réseau du musée de l’Homme ?
Qui se trouve derrière la souricière qui entraîne l’arrestation de Geneviève de Gaulle ?
Quelles sont les méthodes des Allemands pour infiltrer les maquis ?
Quel est le rôle des agents recrutés par les services allemands dès juin 1940, les fameux « VM » ?
Pour expliquer les coups terribles portés à la Résistance, Fabrice Grenard a consulté les dossiers constitués par les services secrets à la fin de la guerre et récemment déclassifiés.
Il a rassemblé pour la première fois des informations et des documents inédits sur les agents qui ont travaillé pour l’occupant en infiltrant la Résistance.
Ainsi, il raconte la traque des résistants par la police de Vichy, par l’Abwehr, par la Sipo-SD dont fait partie la Gestapo et par l’administration militaire allemande. La plupart de ces affaires n’ont cessé d’alimenter des polémiques et n’ont pas livré tous leurs secrets, comme le drame de Caluire, pour lequel Jean-Pierre Azéma propose ici une mise au point. Cette enquête palpitante enrichit à la fois l’histoire de l’occupation allemande et de la Résistance sur un aspect rarement abordé.
La traque des résistants – E-book – ePub
Date de parution : 21/02/2019
Editeur : Tallandier
Format : ePub
Nb. de pages : 336 pages
EAN : 9791021032149
ISBN : 979-10-210-3214-9
Caractéristiques du format ePub
Protection num. Digital Watermarking
Pages 336
Taille 14 828 Ko

Fabrice Grenard, historien, directeur historique de la Fondation de la Résistance, est l’auteur, chez Tallandier, de Tulle. Enquête sur un massacre (2014) et de La Traque des résistants (2019). Une légende du maquis a reçu le prix Philippe Vianney-Défense de la France 2014.
• Les Maquisards. Combattre dans la France occupée, Paris, Vendémiaire, 2019.
• La Traque des résistants, Paris, Tallandier, 2019.
• Histoire économique de Vichy. L’État, les hommes, les entreprises (avec Florent Le Bot et Cédric Perrin), Paris, Perrin, 2017.
• Les Français sous l’Occupation en 100 questions (avec Jean-Pierre Azéma), Paris, Tallandier, 2016.
• La Drôle de guerre, l’entrée en guerre des Français, septembre 1939-mai 1940, Paris, Belin, 2015.
• Tulle, enquête sur un massacre, 9 juin 1944, Paris, Tallandier, 2014.
• Les Scandales du ravitaillement. Détournements, corruption, affaires étouffées en France, de l’Occupation à la guerre froide, Paris, Payot et Rivages, 2012.
• Maquis noirs et faux maquis, 1943-1947, Paris, Vendémiaire, 2011 ; rééd. 2013.
• La France du marché noir (1940-1949), Paris, Payot et Rivages, 2008 ; rééd. 2012
« L’angoisse ne cessait de nous habiter […] chaque bruit isolé dans la rue, chaque ronflement de moteur, le passage de chaque personne pressée dans l’escalier, le bruit d’un trousseau de clés, les appels inattendus d’une voix inconnue dans le soir qui tombait, les flâneurs que nous voyions de notre fenêtre traîner négligemment dans la rue, tout nous faisait frémir »,
écrit le résistant Pierre de Bénouville (Combat) dans Le Sacrifice du matin, l’un des premiers
témoignages publiés sur la Résistance intérieure.
Quelques années après la Libération, un autre résistant célèbre, le colonel Rémy (Gilbert Renault), qui avait dirigé le réseau Confrérie Notre-Dame (CND), déclare à un journaliste :
« Quand l’aventure a été finie, la première chose que j’ai éprouvée, c’est un grand, un immense soulagement. Ne plus craindre pour les siens et pour soi. Ne plus vivre dans la hantise d’être suivi. Ne plus se dire, cent fois dans la journée, vingt fois dans la nuit : “Tiendrais-je sous la torture ?”
Pendant toute cette période, j’ai eu la certitude que les Allemands finiraient par m’arrêter un jour ou l’autre […] chaque fois que je tournais le bouton d’une porte, je me disais : “Il y a quelqu’un derrière !” Pas un soir, je ne suis rentré dans une des nombreuses chambres que j’occupais sans songer qu’ils étaient là, dans l’ombre de la pièce, qu’ils m’attendaient, qu’ils allaient me sauter dessus. »
La peur continuelle d’être découverts et arrêtés caractérise le quotidien de ceux qui ont fait le choix de l’engagement dans la Résistance. Un bruit de pas dans l’escalier menant jusqu’à leur appartement, un coup de sonnette alors que personne n’est attendu, l’impression d’être suivi dans la rue ou dans les transports, la crainte de tomber sur un contrôle constituent une source d’angoisse permanente pour tous les résistants, qui savent que l’arrestation signifie le début d’un sinistre engrenage, celui de l’emprisonnement, de la torture et d’une mort quasi certaine. De fait, l’histoire de la Résistance est inséparable de celle de sa répression : la traque, l’arrestation, l’internement, la déportation ou l’exécution ont marqué la trajectoire de nombreux résistants.
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