Jean Baptiste Magnon était directeur de l’école de la rue Jean Baffier.
Il était né le 26 juin 1893, il fit de bonnes études, à l’Ecole Normale et devint instituteur à Maisonneuve. Il fit la Grande Guerre, et poursuivit son métier d’instituteur dans le Cher (Vierzon, Fussy …) et la rue Jean Baffier.
Plus tard, il refait la guerre comme Capitaine et quelques temps après la défaite, il rejoint la Résistance avec les groupes Colomb et Murat. Il devient alors le commandant « Jean Baptiste ».
Il participe à la prise des Aix-d’Angillon et à la Libération de Bourges.
Il était à la loge Travail et Fraternité, comme de nombreux enseignants.
Il enseignait les notions indissociables de Patrie et de République.

 Commandant Magnon, Comité départemental de Libération (6 décembre 1950)
Jean-Baptiste Magnon (commandant à l’état-major FFI)

Jean Baptiste Julien Albert Magnon
alias Jean Baptiste
Né(e) le/en 26-06-1893 à Bannegon (18 – Cher, France)

Bourges est libéré par la Résistance
Le matin du 6 septembre 1944, la Résistance apprend que les deux mille soldats allemands stationnés à Bourges viennent de quitter la ville, à l’exception de quelques dizaines d’entre eux qui occupent encore la caserne Carnot. Le chef des Forces Françaises de L’Intérieur du Cher, Arnaud de Voguë (dit « colonel Colomb ») décide alors de libérer la ville. Le convoi libérateur entre à Bourges par la route de Saint-Michel vers midi. Il est composé de « Colomb », du commandant F.T.P.F., Jean-Baptiste Magnon (dit « Jean-Baptiste »), et des maquisards des régions de Menetou-Salon et d’Ivoy-le-Pré. Les soldats allemands sont rapidement maîtrisés. En remontant la rue Moyenne, le convoi rencontre des habitants qui, dans un premier temps, semblent frappés de stupeur. Comme le montre l’auteur de cet article, la nouvelle de la libération de Bourges, instantanément propagée, fait apparaître aux façades des immeubles une multitude de drapeaux aux couleurs françaises et alliées. Très vite une foule compacte et joyeuse envahit la rue et acclame ses libérateurs. Peu à peu, la marche reprend lentement. Les maquisards atteignent la préfecture puis arrêtent le préfet vichyste Yvon Gerbaud. Vers 14 heures, le
gros des forces de la Résistance entre dans la ville, « Colomb » en tête. Cette rentrée solennelle, presque gaullienne, prend l’allure d’un défilé victorieux sous les fleurs et les acclamations de la foule.

ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU CHER

L’Émancipateur du 25 octobre 1951
Jean Baptiste Magnon n’était pas un homme à supporter passivement l’occupation de notre pays par les… (Cher, France – 1951)

Jean-Baptiste Magnon vient de mourir

C’est avec une profonde émotion que nous avons appris la mort du Commandant Jean-Baptiste Magnon. Frappé de congestion cérébrale, il ne put résister à cette grave maladie.
C’est une perte cruelle pour ceux qui connurent le commandant Magnon et qui eurent l’occasion de collaborer avec lui.

Ancien combattant de la guerre 14-18 et mobilisé en 39-40, Jean-Baptiste Magnon n’était pas un homme à supporter passivement l’occupation de notre pays par les troupes hitlériennes. Très rapidement il entra dans la lutte clandestine, dans les rangs de Francs-Tireurs et Partisans Français. Notre camarade Marcel Cherrier, commandant des F.T.P.F. dans le Cher l’avait désigné pour représenter les F.T.P. à l’état-major F.F.I. Il organisa les groupes de résistance de Ménetou-Salon où il était directeur d’école, de Parassy et Saint-Palais qui luttèrent vaillamment sous ses ordres contre l’occupant nazi.
Le commandant Magnon n’était pas un homme qui considérait que sa tâche était finie avec la libération du territoire. Il continua de défendre, dans différentes organisations, les Anciens Combattants, les Résistants et les Victimes de la Guerre. Lorsqu’il y avait une cause juste à défendre, on trouvait toujours Jean-Baptiste Magnon, et voici quelques semaines, c’est lui qui présidait le magnifique rassemblement national de la Résistance pour la libération du patriote berrichon Henri Martin, le 23 septembre.

C’est pourquoi une foule nombreuse a tenu à accompagner, mardi matin, le commandant Magnon à sa dernière demeure.
Que sa veuve et toute sa famille trouvent ici le témoignage d’affectueuse amitié et les regrets de ceux qui furent ses compagnons de combat.


Commandant Magnon alias Jean-Baptiste : Délégué F.T.P.F. pour le Cher-Nord, envoya de nombreux volontaires au Maquis Cher nord. Beau-frère du lieutenant Barbier alias Bourlier.


Rapport du Commandant Magnon sur la résistance dans le Cher
communiqué par Mr Chavayat.

Rédigé par

Jérome Lasne

Imprimeur depuis 1981 et adore les livres...