Page 53 du livre d’Alain Rafesthain : 1944… et le Cher fut libéré…
D’autre part, par l’intermédiaire de « Felix », des terrains de parachutage spéciaux étaient affectés au ravitaillement en armes de ces deux maquis : pour IVOY à Oison, à Argent et près du « Gué-de-la Pierre » ; pour MENETOU, à Parassy. L’organisation ainsi créée allait permettre désormais de recevoir le matériel en quantités suffisantes pour équiper à la cadence voulue les volontaires que l’évolution de la situation militaire amenait chaque jour plus nombreux dans nos camps de triage.
Parallèlement à cette mise sur pied des groupes de maquis dans la région centrale du département, l’organisation des secteurs du CHER-EST et de VIERZON faisait dans le courant de juillet de rapides progrès :
Le Capitaine « DURET » avait reçu, comme indiqué plus haut, son premier parachutage (8 containers) le 25 juin. Une quinzaine de jours plus tard il en recevait un second, beaucoup plus important (45 containers), en plein centre de son secteur, près de VILLEQUIERS, Dès lors, il lui devenait possible d’armer des effectifs importants. Les cantons de Bauty, Nerrondes, la Guerche et Sancergues, qui constituaient son secteur, possédant une densité de population relativement forte, les volontaires ne cessaient d’affluer dans cette zone au fur et à mesures des arrivages d’armes, mais durant cette période, les groupes de Résistance ne devaient pas encore se constituer en « maquis » mobiles. Tant que le signal de la guérilla générale ne serait pas donné, pour le département du Cher, il avait été convenu que les hommes resteraient dispersés dans les fermes et les villages, ne se rassemblant que sur ordres et pour l’exécution d’opérations donnés. Cette organisation ressemblait en somme quelque peu à celle qui avait été adoptée pour le Sancerrois, comme on le verra plus loin.
A la fin de juillet, le Capitaine « DURET » aurait ainsi recruté et armé environ 250 hommes répartis entre quatre sous-secteurs. Il pouvait en particulier compter sur le concours de plusieurs jeunes officiers d’active en sort que le moment venu sa troupe allait se révéler particulièrement mordante et combative, et infliger dans la guerre d’embuscades des pertes sérieuses aux convois ennemis.
L’organisation du secteur de VIERZON allait prendre également dans le courant de juillet sa forme définitive : depuis le 6 juin, un important travail avait été accompli dans cette région, qui, à l’époque, échappait encore totalement à l’action du Commandement départemental F.F.I. Dès l’annonce du débarquement allié, « SAINT-PAUL » avait envoyé à VIERZON un jeune officier français « STAG », pour y prendre contact avec les résistants locaux, appartenant pour la plupart au mouvement « VENGEANCE », et leur transmettre ses instructions. A partir de ce moment « STAG » était agréé par les résistants de VIERZON comme « conseiller technique militaire » et il allait s’occuper avec une très grande activité de l’organisation et de l’armement des groupes F.F.I. en cours de création dans le secteur. D’ailleurs, « SAINT-PAUL » attachait une importance très particulière à cette région, en raison de l’utilisation que les Allemands pourraient faire de la route et de la voie ferrée BOURGES-VIERZON pour leur mouvements de troupes, et en raison aussi des nombreuses usines travaillant encore à VIERZON, pour l’ennemi.
• L’opérateur radio américain Félix
• Capitaine Pierre Servois alias Duret, Viquer. Chef des F.F.I. du Cher-Est primitivement chef de ce secteur pour l’O.R.A.
• Philippe de Vomécourt alias Saint Paul, Antoine & Brutus. Un des premiers résistants. Après diverse péripéties et emprisonnement devient délégué du War-Office sur la Sologne.
• Capitaine Belmont de Montagu alias Stag. Document portant sur l’affaire Belmont, alias « capitaine Stag », du nom du responsable Service renseignements et action SNCF sur le réseau Sud-Ouest des Corps Francs « vengeance ». Il est accusé par des anciens déportés de les avoir livrés à la police française.
• Mémoire des hommes – Groupement du Cher-Nord – Rapport du commandant Arnaud de Vogüé alias Colomb
• Mémoire des hommes – Groupement du Cher-Nord – Rapport du commandant Arnaud de Vogüé alias Colomb – page 6 – deux zones : Maquis de Menetou & Maquis d’Ivoy