La guerre de 1870 fut courte, elle est déclarée à la suite de la dépêche d’Ems, le 19 juillet 1870. Un mois et demi plus tard, Sedan capitule (1 er septembre) et le 4 septembre, le peuple proclame la République au Palais Bourbon. Un gouvernement de la Défense nationale est constitué.
Le 18 septembre, les prussiens arrivent devant Paris et en octobre c’est la reddition de Metz.
Le second Empire de Napoléon III est balayé, et c’est la naissance de l’empire Allemand, Guillaume 1er étant proclamé empereur de ce pays à … Versailles le 18 janvier 1871.
Journée du 4 octobre 1870 :
Méconnaissance des positions des allemands. Mais avant-postes à Toury Affaire d’Epernon (route de Rambouillet à Chartres) entre des gardes nationaux et mobiles et la 13e brigade de cavalerie, colonel Von Alvensleben, soutenue par des fractions d’infanterie du 1e bavarois.
A Bourges, le général de la Motte Rouge rencontre les officiers du 15e corps. (LMR_34)
Par décret, le gouvernement de Paris décide le départ du ministre de l’intérieur, Léon Gambetta, pour Tours. (Décret du 4 octobre 1870)
- Lehautcourt : « Campagne de la Loire, Coulmiers et Orléans », pages 20 à 30
Journée du 6 octobre 1870
Le général de la Motte Rouge quitte Bourges et installe son QG à Orléans.
Il prend la direction supérieure des opérations sur la rive droite de la Loire et ordonne le regroupement des 2e et 3e division à Orléans.
La 1ere division doit occuper Gien et Montargis.
(LMR_41) Ces déplacements seront retardés à cause de problèmes d’acheminements par voie ferrée.
La 1e division est envoyée sur Gien pour gagner ensuite Montargis et Fontainebleau.
(Rousset)
Récit du combat d’Orléans du 11 octobre 1870
- La Motte Rouge page 58 à 64, Grenest tome 1 pages 52 à 92,
- Auguste Boucher : « Combat d’Orléans », Orléans – Herluison 1897
- Lehautcourt : « Campagne de la Loire, Coulmiers et Orléans », pages 44 à 59
- Moltke : « La guerre de 1870 », page 179
Consulter : Rapport du commandant en chef du 15e corps
Consulter : Rapport du chef d’état-major du 15e corps
Vers 23 h, Von der Tann entre dans Orléans.
Le général de la Motte-Rouge fait retraite sur la rive gauche de la Loire par la Ferté-Saint-Aubin et établit son QG à Lamothe-Beuvron.
Von der Tann va s’établir à Orléans. (Lambert_27)
Les divisions de cavalerie vont effectuer des reconnaissances sur Vierzon et Bourges ainsi que sur les deux rives de la Loire.
Le général de la Motte-Rouge est relevé de son commandement par Gambetta. (Dépêche du 11 octobre 1870), (LMR_81)Le général d’Aurelle de Paladines est nommé au commandement du 15e corps d’armée. (Aurelle_3)
Journée du 12 octobre 1870
La 2e division de cavalerie est en reconnaissance en Sologne.
La 4e division de cavalerie explore les deux rives de la Loire. (Lambert_28)
Les troupes du général de la Motte-Rouge stationnent sur une position fortifiée vers Salbris sur la rive gauche de la Sauldre. (Lambert_41)
Le général d’Aurelle de Paladines prend possession de son commandement à la Ferté-Saint-Aubin. (Aurelle_3)
Création de la 1e armée de la Loire ;
L’effectif est de 60000 hommes.
D’autres corps sont en formation ; les 17e, 18e, 20e ainsi que le 16e corps (Pourcet) entre Blois et Vendôme. (Lambert_41)
Journée du 17 octobre 1870
Le 15e corps vient s’établir à Salbris dans le but de couvrir Vierzon et Bourges. L’armée se réorganise. (Aurelle_15)
Positions des troupes :
La 1e division (des Pallières) et la brigade d’Astugue sur Argent.
La 2e division (Martineau des Chenez) sur Pierrefitte.
La brigade de cavalerie Michel sur Sainte-Montaine.
La 3e division (Peytavin), la division de cavalerie Reyau, parc d’artillerie, ainsi que les services administratifs sur Salbris.
Journée du 24 octobre 1870
Un conseil de guerre se tient à Salbris ; le but est de définir un projet pour délivrer Orléans. Il est retenu de mener une offensive en partant de Blois. (Aurelle_38)
En vue de la libération de Paris, il est décidé une offensive de l’armée de la Loire pour reprendre Orléans.
Cette opération organisée et dirigée par le général d’Aurelle de Paladines est planifiée pour la fin octobre.
L’opération prévoit : une attaque de la 1e division du 15e corps par l’est de la ville simultanément avec une attaque des 2e et 3e divisions du 15e corps avec le 16e corps par l’ouest et le nord-ouest de la ville. (Lambert_44)
Les mois de novembre et décembre 1870 sont particulièrement froids. L’armée de la Loire se replie depuis Salbris en empruntant les villages de Neuvy sur Barangeon mais aussi Vouzeron jusqu’à Bourges.
Opérations de la première armée de la Loire
Réorganisation de l’armée 5 décembre 1870
La VIe division de cavalerie doit se porter également sur la rive gauche de la Loire, et pénétrer en Sologne en suivant le mouvement de retraite des troupes françaises, sur Vierzon et Bourges.
- Section Historique du Grand Etat Major Prussien – La guerre franco-allemande
Journée du 15 décembre 1870
Combat de Vendôme : tome IV page 652
Combat de Saint-Amand : tome IV page 654
Combat de Gien : tome IV page 659
On ne rapporte que « quelques incursions ou occupations limitées de uhlans (cavaliers de l’armée germanique) de la vallée du Cher – Vierzon, Foêcy, Mehun-sur-Yèvre… – jusqu’aux franges de la Sologne – Argent-sur-Sauldre, Aubigny-sur-Nère, écrit Christian Roth, ancien président de la SAHB (société d’archéologie et d’histoire du Berry),
Le 6 décembre 1870
les prussiens sont aux portes du département et foncent vers Vierzon qu’ils envahissent le 8 décembre 1870. Des pillages ont lieu dans les wagons restés en Gare mais ils sont surtout l’œuvre de troupes française en déroute. La résistance face à l’envahisseur est faible, la route de Bourges est alors ouverte. Des Uhlans sont signalés à Saint Laurent et à Foecy (aucun témoignage à Vouzeron, mais il est probable que des éclaireurs soient passés). Les prussiens situés à Salbris font route vers Aubigny et la Chapelle-d’Angillon.
Gambetta rejoint Bourges le 11 décembre pour stimuler les troupes et être présent au plus proche des combats. Il découvre une partie de « son armée de Loire » en débris, lui qui voulait que le général Bourbaki puisse reprendre la marche vers Paris en passant par Montargis et Fontainebleau, sa déception est grande. Un drapeau noir flotte sur le clocher de la cathédrale, la petite vérole s’est répandue dans la ville. Les troupes restent dans les villages autour de Bourges ou directement dans la neige épaisse, il fait un froid glacial. A l’Ouest, les plus chanceux sont hébergés à Mehun sur Yevre, mais ils doivent se tenir sur la défensive.
Le 31 décembre, le 1er zouave de marche vient cantonner à Vouzeron, le 15ème Corps devant rejoindre l’armée de l’est du général Bourbaki. Il y aura bien une tentative mi-janvier 1871 de regrouper toutes les forces encore présentes dans la région sur Vierzon (environ 2000 hommes) pour libérer Blois mais l’armistice intervenant le 26 janvier 1871, cette initiative ne changera rien à l’issue de la guerre même si les combats ont continué après cette date. Dans la région, les allemands occuperont encore Orléans jusqu’au 16 mars 1871.
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