Aujourd’hui, vouloir représenter le Berry revient souvent à porter un costume considéré comme typique et particulièrement représentatif.
Ce costume se compose, pour l’homme, de la blouse bleue ou noire, du chapeau de feutre mou et du foulard noué en pointe sur la nuque, et pour la femme, du bonnet, brodé si possible, du fiche de coton ou de laine posé sur les épaules et du tablier.
Notre province toute entière, dans sa diversité géographique, historique et humaine, paraît alors réduite à un vêtement standard quels que soient le lieu, l’époque ou les individus considérés. Pourtant, les pratiques vestimentaires populaires étaient autrement plus complètes et plus nuancées.
Comment expliquer cette situation ?
En un peu plus de cent ans, l’image vestimentaire du Berry, qui n’existait pas au début du XIXème siècle, est inventée et construite au gré des mutations économiques et socioculturelles et politiques de cette période. Ces transformations traduisent à la fois la disparition d’un terroir et d’une civilisation rurale multiséculaires et l’apparition d’une nouvelle société urbaine et industrielle qui recherche ses racines perdues ou rêvées. Les vêtements et les pratiques du quotidien deviennent alors un costume reconstitué, figé, réinterprété, parfois fantasmé et souvent idéalisé selon les souvenirs et le vécu de chacun.
Le groupe folklorique « La Rabouilleuse » est né en 1953 avec pour but l’expression et la maintenance des traditions et coutumes du Berry.
Le nom du groupe est un clin d’œil au roman de Balzac du même nom, écrit à Issoudun en 1841.
Le mot Rabouilleuse désigne une jeune fille qui trouble l’eau du ruisseau en y agitant un bâton pour faire remonter les écrevisses en surface et les capturer.
http://la-rabouilleuse.fr/Souscription-Habit-Moine2.html
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