Jacques de Saxeau âgé de 74 ans, s’éteindra le 19 novembre 865

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Sculpture par Typhaine Héraud


L’écho chapellois

Située à la limite des communes de La Chapelle-d’Angillon, Ivoy-le-Pré et Mery-ès-Bois, la fontaine Saint-Jacques se trouve en bordure du bois, après le château de Béthune, dans une prairie appartenant à Monsieur Jean-Louis Chabin. Cette fontaine qui avait été bouchée par la terre, vient d’être réhabilitée par quelques bénévoles. C’est dans cette fontaine que Saint-Jacques de Saxeau venait puiser l’eau dans les années 810 à 865. Les habitants des alentours qui admiraient cet ermite venaient aussi à la fontaine puiser de l’eau.

La transmission orale rappelle que lorsqu’il y avait une naissance à La Chapelle-d’Angillon, les parents sortaient de l’enceinte fortifiée, par la rue de la fontaine Saint-Jacques et la porte aux nourrissons et se rendaient à la fontaine pour y baigner le bébé afin qu’il soit protégé des maladies. Ils jetaient alors quelques pièces dans l’eau en offrande.

Samedi 19 novembre 2022 – Sortie nature à la découverte de la source de Saint-Jacques

La Fontaine Saint Jacques

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Denise Péricard-Méa – Saint Jacques de La Chapelle-d’Angillon – Apôtre ou jardinier

Fondation David Pérou 1999

L’historien La Thaumassière date de 1605 la consécration de cette nouvelle église, en présence de Maximilien de Béthune, duc de Sully qui avait vraisemblablement financé les travaux.
De cette même époque encore doit dater l’aménagement de la grotte du moine au pied du mur du château, ultime témoignage de l’existence de l’église primitive, près de « la fontaine Saint-Jacques » et près de la porte Saint-Jacques qui ouvrait sur la ville.
Enfin, fut rédigé un Elogium historicum sancti Jacobi eremitae publié au siècle suivant, en 1657 par le père Labbé d’après, disait-il, un « vieux manuscrit de l’abbaye Saint-Sulpice de Bourges », aujourd’hui disparu.

De cette même époque encore doit dater l’aménagement de la grotte du moine au pied du mur du château, ultime témoignage de l’existence de l’église primitive, près de « la fontaine Saint-Jacques » et près de la porte Saint-Jacques qui ouvrait sur la ville.
Enfin, fut rédigé un Elogium historicum sancti Jacobi eremitae publié au siècle suivant, en 1657 par le père Labbé d’après, disait-il, un « vieux manuscrit de l’abbaye Saint-Sulpice de Bourges », aujourd’hui disparu. L’histoire du saint jardinier prend dès lors sa forme définitive.

Au IXe siècle, Jacques est un grec issu d’une famille noble. Ses études terminées, il choisit la carrière des armes pour défendre l’empire grec menacé. Il se fait remarquer dans une expédition contre les Musulmans. Puis vient l’hérésie des Iconoclastes, dirigée par l’empereur Léon V dit l’Arménien, au service duquel était Jacques. Jacques va-t-il lui aussi devenir hérétique ? Il est heureusement sauvé par son frère aîné qui le convainct d’entrer dans son couvent. Les deux frères décident de partir pour la France, via Jérusalem et Rome. Mais leur bateau fait naufrage entre Constantinople et Jérusalem et le frère meurt. Resté seul, Jacques continue de naviguer en Méditerranée où il lutte contre les Sarrasins. A Rome, le pape lui donne des reliques de saints martyrs (Cance, Cantien et Cantianille). Il se fixe à Gênes afin de mener une vie d’ermite. Là il effectue de nombreux miracles : il détourne les orages, arrête les inondations, suspend les pluies, protège les moissons et les vignes, rend la vue à une aveugle. Il reprend la route au bout de quatorze ans et traverse Lyon, puis Clermont et s’arrête en Berry où, à Bourges il fut admis au monastère de la Nef, future abbaye Saint-Sulpice. Mais il est toujours à la recherche du Désert où il rêve de vivre sa vie d’ermite. Il se retire alors à Berry-Bouy puis à Achères avant d’arriver en un lieu que lui donne le comte de Sancerre Robert et sa femme Agana, fille du comte de Bourges. Il s’installe donc à Saxiacum, Sasseau, sur les bords de la Sauldre, au nord de Bourges, avec son disciple Jean Gillon. Les deux ermites se construisent une cabane puis à l’aide de quelques aumônes ils élevèrent à côté une petite chapelle où ils placèrent les reliques qu’ils avaient apportées d’Italie. Mais impossible de rester seuls car à nouveau les miracles que Jacques provoquait se répètent. Il est doué du don de prophétie : il prédit l’irruption des Normands, la mort de Rodolphe archevêque de Bourges et la destruction de Saint-Sulpice laquelle fut en effet pillée et incendiée en 867. Robert et Agana visitaient souvent les pieux solitaires, leur faisaient porter chaque jour par un serviteur des mets de leur table. C’est là au milieu des privations et des austérités que après 2 ou 3 ans mourut le vénérable ermite… S’étant fait creuser une fosse dans sa chapelle, laquelle se mit spontanément à ses mesures, il s’y étendit et s’y éteignit doucement le 19 novembre 864.

Le culte de saint Jacques ermite par Jacques des Gachons

Le souvenir des miracles de saint Jacques et ceux qui, en grand nombre, s'opérèrent par son intercession, à son tombeau, rendirent vite son nom célèbre. De tous côtés des masses confiantes accouraient qui étaient toujours exaucées. Il faut ainsi, d'abord, canonisé par la voix publique, selon la coutume de ces temps de foi ardente. Les malades cherchaient la guérison en se baignant dans les eaux où il s'était lui-même abreuvé.

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Rédigé par

Jean-Louis Chabin

Agriculteur à la retraite. Détenteur de transmission orale.