« Patrimoine des itinéraires, des réseaux et des connexions »

Cette exposition a eu lieu à la Mériéthèque de Méry-ès-Bois du 12 au 31 juillet 2023. Elle a été organisée par l’association « Patrimoine de Mérié d’Hier à Demain ». Les photos ont été prises par des personnes du village qui ont assisté à différents moments du tournage du film et dans différents lieux privés sur la commune de Méry-ès-Bois, comme l’ancienne abbaye de Loroy, Villebéon et au moulin du château des Tureaux.

Sur le tournage l’exigence de Jean-Gabriel, reprenant les scènes un nombre inouï de fois jusqu’à ce que tombe le verdict attendu : » C’est dans la boite »…

Les villages et villes où il a vécu, voyagé…

Le Gué de la Pierre

École où le père d’Alain-Fournier exerça pour la première fois comme instituteur

Entre les villages parcourus à bicyclette aussi de la Chapelle-d’Angillon à Nançay en passant par Loroy

« Je suis allé visiter un moulin dans un pays où je suis quasi né, où le bourg est si petit qu’il est enfermé avec la place publique dans une haie d’aubépine… Il y a une école dans une ancienne boutique de maréchal-ferrant, une boîte aux lettres au mur sous un cep de vignes, et trois commères qui font des chemises à l’ombre des trois tilleuls. »

Lettres au petit B., 31 juillet 1906

La maison des Sablonnières

à la Chapelle-d’Angillon

Troisième partie – chapitre XIII
Et c’est aux Sablonnières, désormais que j’habitai

A la sortie nord du village, sur la route d’Ennordres, un faubourg porte le nom des Sablonnières, nom porté par le domaine mystérieux du roman. C’est là qu’habitait Rosine Deschamps, l’amie de maman-Barthe qu’Alain-Fournier évoque dans son poème « Sous ce tiède restant de soleil », et dont Isabelle raconte l’histoire dans les Images d’Alain-Fournier.
Plus loin, sur la même route, se trouve le hameau des Chevris qui a servi de cadre au « Miracle de la Fermière ».

L’abbaye de Loroy

Première partie – chapitre XIV
La fête étrange
Ces gens semblaient à peine se connaître

« Château, ferme ou abbaye… Presque toutes closes, les sages fenêtres s’alignent innombrables sur la façade plate; un hérissement de lucarnes et de fines cheminées anime le beau grand toit d’argent bleu ; la flèche grise d’une chapelle domine à droite une aile en retrait, et contre cette aile, déjà rejoint par la forêt qui se referme derrière le château, il y a un grand pan de ruines, dressé tout seul, à demi recouvert de lierre et troué d’une porte en ogive qui se dessine presque intacte sur la sombre épaisseur du bois. A l’autre extrémité de la demeure muette, on devine des dépendances disséminées comme au hasard dans un fouillis d’arbres et d’arbrisseaux. »

Les Images d’Alain-Fournier

Fidèle à sa vision d’enfance, Isabelle Rivière voulut que le film d’Albicocco soit tourné là pour les scènes de la fête étrange, moins peut-être pour l’exactitude de sa description par Alain-Fournier dans le roman que pour l’auréole d’émerveillement que ce château avait laissée dans le souvenir des deux enfants.

Making off du film d’Albicocco

Marc Robin qui fut le photographe de plateau de Gabriel Albicocco, vient de réaliser un making off du film sorti en 1967, à partir des petits films et des photos réalisés pendant le tournage. On y voit les comédiens en dehors du tournage, quelques passages du tournage lui-même, Albicocco expliquant comment il va tourner… C’est un joli souvenir de ces instants.

Marc Robin vend ce DVD 

Les maisons d’écrivains avec lesquels il a correspondu

Archives Marguerite Audoux

Lettre d’Alain‑Fournier à Marguerite Audoux

Pèlerinage effectué à bicyclette par l’épistolier à la ferme de Berrué

Ceux qui transmettent

Association Jacques Rivière Alain-Fournier

« Je n’aurais jamais cru (…) que j’aurais osé cette chose énorme : t’amener ici. Je ne sais plus pour qui c’est une immense preuve de confiance : pour toi ou pour mon pays ! Il est vrai que ce pays-ci (La Chapelle d’Angillon), je ne l’ai jamais aimé d’amour ; ce n’est qu’une amitié à qui je parle de mes amours ; mais une amitié si intime, si lointaine qu’elle est plus essentielle en moi que de l’amour. Cependant je n’aurais pu me décider à t’emmener à Epineuil. Je ne sais pas si moi-même j’y retournerai jamais. »

Lettre d’Alain-Fournier à Jacques Rivière

1974 Charles Péguy-Alain-Fournier, Correspondance. Présentée et annotée par Yves Rey-Herme. Fayard

1991 Jacques Rivière-Alain-Fournier, Correspondance (1904-1914). Nouvelle édition établie par Pierre de Gaulmyn. Paris, Gallimard, 1991. Extraits de cette correspondance choisis et annotés par Alain Rivière sous le titre : Une amitié d’autrefois, Gallimard, Folio n°3919.

1992 Alain-Fournier-Madame Simone, Correspondance (1912-1914). Edition établie, préfacée et annotée par Claude Sicard. Paris, Fayard.

1930 Alain-Fournier, Lettres à sa famille (1905-1914). Plon. Le Roseau d’Or. Février 1930.

Le réseau des participants au film

Les figurants venant d’endroits différents (habitants de Mérié, école du Gué de la Pierre, l’école de la Chapelle d’Angillon, et d’autres élèves de Bourges, etc)

Archives INA Cinq colonnes à la une 1968

Les gamins de la Chapelle-d’Angillon figurants dans le film.

L’INA éclaire l’actu – Le Grand Meaulnes – Cinq colonnes à la une – 3 mai 1968

Jean-Louis Chabin, qui parle, et qui a la tête tournée sur la photo ; de gauche à droite : Guy Turpin, un autre garçon dont nous avons perdu le nom et qui est décédé, Jean-François Levindrey. L’un des jeunes gens qui passe à vélo est Jean-Yves Leger.

La Maison École du Grand Meaulnes

1993 / 1994 : la maison-école fait l’objet de toutes les attentions pour être restaurée selon le cadre de l’époque où Henri Alain-Fournier y vivait. Elle devient le musée-école du Grand Meaulnes inauguré en septembre 1994, en même temps qu’un autre bâtiment, construit à 50m, pour accueillir les visiteurs.

Depuis 1994, l’association est adhérente de la Fédération nationale des Maisons d’écrivain et des patrimoines littéraires.

Luana Vergari, autrice associée au Grand Meaulnes

Universalis.fr

LE GRAND MEAULNES, Alain-Fournier – Fiche de lecture

Des extraits du Grand Meaulnes furent publiés dans plusieurs numéros de La Nouvelle Revue française au cours de l’année 1913. Le beau-frère et meilleur ami d’Henri Alain-Fournier (1886-1914), Jacques Rivière, assurait depuis 1911 le secrétariat de cette revue, bientôt prestigieuse, dont il assumerait la pleine responsabilité dès la fin des hostilités. La mort à vingt-sept ans, en août 1914 – à peu près au même moment que son aîné Charles Péguy, à qui le liait une amitié profonde et une foi chrétienne partagée –, contribua à forger autour d’Alain-Fournier une légende qui a survécu à toutes les tempêtes du siècle.

France Culture « Le Grand Meaulnes », roman d’initiation à la liberté

Par Elsa Mourgues Publié le mardi 20 décembre 2022 
Des adolescents en quête d’amour, d’amitié et de liberté, du drame et du merveilleux… Voici comment « Le Grand Meaulnes », avec ses quatre millions d’exemplaires vendus, est devenu un roman fondateur de la jeunesse du XXe siècle.

Rédigé par

Patrimoine de Mérié

Depuis des années, nous sommes quelques uns à collecter des documents écrits, photographiques, témoignages oraux, objets anciens… et à présenter au public sous différentes formes nos recherches. La poursuite de notre parcours dans ce domaine, nous a amenés à rassembler toutes les personnes intéressées en une association afin d’avancer concrètement dans un programme d’actions en faveur du patrimoine.