Communiqué par Mr Cravayat
Cher A11.II
Au 6 septembre, le Sancerrois comptait ainsi une soixantaine de prisonniers de toutes armes.
Les derniers passages de troupes provenant de la « poche » au Sud d’Orléans eurent lieu dans les journées du 1er au 2 septembre.
Après cette date, les routes par où il était passé tant de convois ennemis, d’Argent, d’Aubigny et de la Chapelle-d’Angillon en direction de Sancerre et de la Charité, se trouvèrent enfin définitivement libérées, et il nous fut possible de concentrer dès lors notre attention exclusivement sur le dernier axe de repli allemand Vierzon-Bourges-Nevers, plus au sud.
Depuis le 20 août les effectifs de secteur de Vierzon du maquis de Menetou et du Cher-Est n’avaient cessé de faire porter tous leurs efforts sur cet axe de repli. Les embuscades succédaient aux embuscades et il serait impossible d’en donner ici la nomenclature détaillée. Qu’il me suffise de signaler celles qui donnèrent les plus fructueux résultats.
Vierzon : A cette date le Capitaine « STAG » disposait de 350 hommes armés environ. D’autre part les effectifs allemands qui stationnaient dans la ville se maintenaient aux environs de 500, et les passages de troupes se chiffraient par plusieurs milliers chaque jour. Le 22 août, sur la route de Tours à VIerzon, 5 camions chargés de troupes sont mitraillés, 2 autres ainsi qu’une voiture légère sont mis hors d’usage par des « crève-pneus », des pertes sérieuses étant infligées aux passagers. Le même jour enfin sur la route de Vierzon à Bourges un sixième camion est détruit (3 tués et plusieurs blessés).
Le 23 août, combat important, toujours sur la route de Tours à Vierzon une trentaine d’Allemands est mise hors de combat ; malheureusement en revenant de l’embuscade une des voitures de « STAG » est mitraillée par l’aviation de chasse américaine et perd deux hommes. Et pendant les 8 jours suivants il se produit encore quotidiennement un ou plusieurs accrochages avec les colonnes allemandes sur la route nationale de par et d’autre de Vierzon.
Ce n’est que le 1er septembre que la retraite ennemie par cet itinéraire paraît approcher de sa fin. Le personnel de la gare, la D.C.A., la Cie de sécurité, la feldgendarmerie et la kommandantour ont quitté Vierzon. Les derniers convois signalés (très importants d’ailleurs) passent soit au Sud de la ville (venant de Châteauroux) soit au Nord se dirigeant de Salbris sur Bourges par Neuvy-sur-Barangeon, ceux-ci venant naturellement de la fameuse « poche » au Sud d’Orléans dont les effectifs (comme déjà signalés) avaient commencé à se mettre en mouvement le 28 au soir à travers le territoire du Cher-Nord.
Menetou : les derniers parachutages avaient permis de porter aux environs du 20 août l’effectif du maquis de Menetou à 300 hommes à peu près répartis en 4 sections placées aux abords de chacune des principales voies d’accès à Bourges (l’Epinière, Fussy, Turly et Brécy) plus une réserve à Parassy. Entre cette date et les premiers jours de septembre, l’activité déployée par ces sections fut particulièrement remarquable, car les objectifs ne manquaient pas.
Rapport du Commandant Magnon sur la Résistance dans le Cher – page 1
Rapport du Commandant Magnon sur la Résistance dans le Cher – page 3 – Transmissions
Rapport du Commandant Magnon sur la Résistance dans le Cher – page 7 – Guérillas et actions militaires
Rapport du Commandant Magnon sur la Résistance dans le Cher – page 12 – 2 septembre 1944
Rapport du Commandant Magnon sur la Résistance dans le Cher – page 14 – le service de santé F.F.I.
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