
Le déni de réalité peut conduire aux pires catastrophes.
Les films et les fictions font travailler nos imaginaires, mais essayons de rester dans la réalité.
En appeler aux maquis de la Résistance a t’il un sens ?
Parler de la guerre c’est aussi la question de la paix. Est-on encore capable de faire la paix ?
Le réel est revenu dans la politique européenne et comme disait Lacan, le réel c’est ce qui colle.
Albert Camus : Ils vous ont tout monnayé sauf la honte.
En parlant du régime de Vichy qui avait l’amour de la défaite.
Winston Churchill : vous aurez la défaite et le déshonneur.
On fait la guerre avec ce qu’on est, c’est ce qu’on appelle la force d’âme.
Le rapport au réel de l’histoire… des raisons de vivre par rapport à une vie ordinaire.
Général De Gaulle : Malraux arrêtez de me parler des discours des résistants, dîtes-moi comment les résistants se sont battus et comment ils sont morts ?
La dialectique du maitre et de l’esclave : le maitre devient le maitre parce qu’il a risqué sa vie, l’esclave est l’esclave parce qu’il a refusé de risquer sa vie. Tout se joue avant le combat parce que s’il y a un mort, il n’y a plus ni maitre, ni esclave.
Personne n’a jamais dit qu’on allait sacrifier notre jeunesse.
Si c’était le cas, la Russie serait alors un modèle est ça ne l’est pas, elle sacrifie sa jeunesse actuellement pour une guerre qui est dépourvue de sens.
On doit se préparer pour être forts et préserver un modèle, pour préserver la liberté, l’égalité et la fraternité.
En déportant un peu le débat, c’est en Europe que ça se passe. Poutine veut une Europe disloquée, car elle pourrait-être un quatrième empire. Le travail de Poutine a déjà commencé avec les agressions informationnelles, les agressions par les réseaux sociaux, les agressions informatiques.
Le patriotisme doit-être européen.
Le déni de réalité peut conduire aux pires catastrophes.
La patrie est un territoire idéel qui peut être étendue à l’Europe.
La patrie ne se construit pas contre. On parle d’amour de la patrie.
L’état de nécessité intervient à un moment où l’on doit rebâtir un imaginaire. A quoi on croit et pourquoi on est prêt à mourir ?
Marc Block : On a perdu la guerre parce qu’on a pas su la penser.
Anne Simonin

Directrice de recherches
Centre d’études sociologiques et politiques Raymond Aron
Ses travaux portent sur l’histoire de la citoyenneté, de la Révolution française aux années cinquante. S’intéressant à cette figure politique centrale qu’est le citoyen, elle s’est efforcée d’en tracer les contours à partir de son négatif, à savoir l’étude de l’ensemble des privations de droit plus connues sous le nom d’indignité. Comprendre qui n’est pas citoyen et pourquoi permet, en réalité, de donner un contenu positif à cette notion floue qu’est la citoyenneté au XVIIIe siècle, aux droits et devoirs dont elle est porteuse dans la toute jeune communauté politique républicaine.
Le Déshonneur dans la République. Une histoire de l’indignité 1791-1958, Grasset, 2008, 758 p. ⟨hal-03156944⟩
