De Gauche à droite.
Lucien Moutarde – Gendarme
Maurice Saget – Epicier
Louis Baudon – Percepteur
Léon Moulinier – Garde
Henri Wallet – Maçon
Prisonnier alsacien lorrain, « malgré nous »
Gaston Routy – Boucher
Camille Belleville – Facteur
Henri Godon – Commis de Routy
René Chenuet – Bûcheron
Albert Gabin – Roulier de scierie
Omer Crosnier – Ouvrier
Redon ? – Chef de brigade
Louis Léger – Plombier
Pierre Chenu – Ouvrier agricole
Charles Raffestin – Marchand de bois
Gaston Chenu – Ouvrier agricole
Mémoire des hommes – Groupement du Cher-Nord – Rapport du commandant Arnaud de Vogüé alias Colomb – page 18-19 – F.T.P. & F.F.I.
Néanmoins, il me fut possible, entre le 10 et le 25 août, de remettre une quarantaine de fusils et plusieurs F.M. au groupe « milice patriotique » d’IVOY-le-PRE, dirigé par PAILLARD, un lot de munitions et un F.M. au Capitaine « Louis » à MERY-ès-BOIS, trois bazookas, 5 à 8 F.M. et une cinquantaine d’armes individuelles au groupe F.T.P. « GASTON » cantonné dans la région de VOUZERON et destiné à opérer sur la route ainsi que la voie ferrée VIERZON-BOURGES.
Ne pas confondre la Milice française, collaboratrice, avec la Milice patriotique, résistante.
Contexte historique
En septembre 1943, la direction du Parti communiste français réclame l’instauration de « Milices patriotiques » à implanter dans les entreprises, les villages, les quartiers des villes, groupes armés quadrillant le territoire lors du futur débarquement allié afin de paralyser l’ennemi et de protéger les populations contre ses exactions. Ces milices patriotiques sont consacrées par le Conseil national de la Résistance (CNR), le 15 mars 1944. Le CNR charge les Comités de Libération de créer ces milices patriotiques en accord avec les FFI (Forces françaises de l’intérieur) et leur assigne des missions d’ordre public et de soutien de ces Comités de Libération.
Les Milices patriotiques se mettent en place lentement et très partiellement sous l’impulsion, le plus souvent, des militants communistes, dans un climat assez tendu. Le 10 août 1944, le CNR en fixe le statut et place les milices patriotiques sous l’autorité des Comités de Libération.
Après la Libération, les Milices patriotiques deviennent une sorte de police supplétive auxiliaire de l’épuration.
La dissolution des milices patriotiques, annoncée par décret du 28 octobre 1944, se voulait de portée nationale. Précédemment, en août 1944, ces milices avaient reçu un statut particulier faisant d’elles une police aux ordres des Comités Départementaux de Libération. Toutefois, leur implantation nationale n’était pas totale ; certains département n’en avaient pas souhaité. La dissolution annoncée impliquait la restitution des armes.
De la Libération au retour de Maurice Thorez, le 27 novembre 1944, les Milices Patriotiques vont être au coeur du complexe jeu politique qui va se dérouler avec, pour participants, le gouvernement, le PCF et les structures issues de la Résistance, le CNR faisant évidemment partie de celles-ci. Il est question de leur existence, des statuts pouvant les conditionner, de leur rôle encore mal défini et, question délicate, de leur armement éventuel. Ce dernier point reste une question primordiale pour certains qui s’inquiètent de constater que le Conseil central des Milices patriotiques est essentiellement constitué de communistes.
Un clic sur les images et les liens renvoie aux sites concernés