
• Eugène, Paul, Marie
• Né le 2 mai 1891 à Clémont (Cher)
• Groupe Brinon
Il appartient au réseau « Vengeance » à partir de 1942
• Meunier, Minotier, Maire de Clémont de 1927 à 1970, Sénateur de 1959 à 1970
• Décédé le 24 octobre 1970 à Paris, (Île-de-France) à 79 ans
Décembre 24, 2024 – Marie Louboutin
Eugène Jamain, né le 2 mai 1891 à Clémont dans le Cher, est connu non seulement pour son engagement politique, mais aussi pour sa passion indéfectible en faveur de la créativité et du développement communal. Sa carrière, qui s’étend sur plusieurs décennies, témoigne de son dévouement à son pays et à sa communauté locale. Comme beaucoup d’hommes politiques de son époque, il a dû faire face à de nombreux défis, mais sa vision avant-gardiste en matière d’art et d’expression individuelle a marqué son parcours. Sa mort, survenue le 24 octobre 1970 à Paris, a laissé un vide dans le cœur de ceux qui croyaient en son rêve pour une France plus créative.
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En tant que Sénateur, Eugène Jamain a joué un rôle crucial dans le développement de lois favorisant l’accès à la culture, notamment dans les zones rurales. Il croyait fermement que la culture devait être accessible à tous, indépendamment de leur situation géographique ou économique. Cette vision l’a amené à collaborer avec de nombreuses associations culturelles visant à promouvoir l’art et la culture dans diverses formes. Son action s’inscrit dans une tradition politique qui combine l’engagement social et la passion pour l’art, une tradition qu’il a su défendre avec ferveur.
Jamain a également été à l’origine de projets de restauration du patrimoine, comprenant la sauvegarde des monuments historiques de sa région. Il a œuvré dans le sens du développement durable pour préserver l’héritage culturel tout en l’intégrant dans la modernité. Ces actions ont permis non seulement de maintenir vivant le passé, mais aussi de renforcer le tissu social de sa communauté, un espace où l’art pouvait s’épanouir et susciter des échanges fructueux entre les différentes générations et classes sociales.
Sa politique de collaboration ne s’est pas arrêtée à la culture. En tant que Président du Conseil général du Cher, Eugène Jamain a su rassembler les différentes forces vives de son territoire, allant des élus locaux aux entrepreneurs. Cette approche inclusive a favorisé la création d’un véritable écosystème autour de l’innovation et de la créativité, où chacun pouvait contribuer à la prospérité de la région. Jamain a compris que la véritable avancée se faisait par un engagement collectif, rendant ainsi chaque acteur de la société indispensable au bon développement des initiatives locales.
Après avoir consacré plus de sept années de sa vie au service de sa patrie, Eugène Jamain est démobilisé en septembre 1919. Il reprend alors son occupation de minotier. Il décide rapidement de s’engager dans l’action publique et politique : élu conseiller municipal de Clémont en 1925, il en devient maire deux ans plus tard. Il préside aux destinées de sa commune natale durant quarante-trois ans, jusqu’au terme de son existence. Puis, en 1937, il est élu conseiller d’arrondissement.
Au cours de la Seconde guerre mondiale, il s’engage dans la Résistance : il appartient au réseau « Vengeance » à partir de 1942. Il en est membre actif jusqu’à la Libération, sans pour autant délaisser ses responsabilités à Clémont.
Au sortir du conflit, en 1945, Eugène Jamain obtient un nouveau mandat électif : il est élu conseiller général du canton d’Argent-sur-Sauldre. Pendant vingt-cinq ans, il est constamment réélu à ce siège. Devenu en 1951 vice-président de l’assemblée départementale du Cher, il accède à sa présidence en 1967 et y demeure jusqu’à son décès.
