Choplain Roger, Raymond, Lucien
Lors de l’instruction du procès en 1946 Mr Paoli, a été confronté trois reprises à Mr Choplain.*
Le 3 mai 1946 lors de son procès, Mr Roger Choplain Grande Victime du traitre, lui aussi, le témoin dépose cependant sans haine aucune et relate les sévices qu’il lui a infligés. Ne regagna-t-il pas sa cellule en crachant le sang, après certaines séances de tortures ! Un dialogue s’établit entre lui et son bourreau.*
Auteur de la fiche : Jean Duchezeau
Né le 23 novembre 1913 à Bourges (18000) dans le Cher, rentre au PTT en 1930, puis part vivre et travailler aux PTT, dans le service des télécommunications dans la ville d’Aubigny sur Nère en 1937, mariée à Mme Choplain Suzanne.
Il est rentré le 4 juin 1941 dans la résistance PTT au sein de FFI du Cher Nord, dans le Maquis de Ivoy-le- Pré (groupe Norbert).
Il a rendu de précieux services aux Maquis d’Ivoy le Pré (Cher) lieudit « les Chabots » dans un abri souterrain contenant un poste émetteur, armes et munitions et pour le montage et entretien de lignes téléphoniques. (Extrait : lettre Mr Gustave RATEAU Aubigny-sur-Nère).
Attestation Fernand Sochet
Je soussigné, Sochet Fernand, responsable interdépartemental du Front National clandestin, titulaire du certificat d’appartenance F.F.I. modèle national n° 13472, certifie sur l’honneur que :
Monsieur Choplain Roger
demeurant rue du Charbon à Aubigny-sur-Nère, Cher, a appartenu au Front National à partir de novembre 1942.
– il a distribué de nombreux journaux clandestins
– il a fourni de nombreux renseignements sur l’activité de Paoli e de ses amis à Aubigny-sur-Nère
– il a effectué des transports d’armes et de munitions
– il a installé des postes clandestins d’écoute téléphonique sur la ligne de la Feld gendarmerie ce qui fourni du précieux renseignements.
Arrêté le 22 juillet 1944, il s’évade le 5 août suivant de Compiègne (certificat n° 18.2 986).
Il est titulaire du diplôme n° 511 décerné par le ministre des P.T.T. pour son activité résistante et de la médaille de bronze de la reconnaissance française.
Bourges le 26 juin 1954
le liquidateur national du Front National : Paris, le 26 oct 1954
Le 23 juin 1944 Mr CHOPLAIN Roger à Aubigny sur Nère est arrêté par Mr PAOLI Pierre mary (Gestapo de Bourges) conduit à la prison de Bourges, qui le torture avec la plus extrême brutalité, surtout avec la machine électrique ; il lui coupe la langue à coup de poing et le frappe longuement avec une corde à nœuds ; il le menace constamment de mort pendant son interrogatoire*.
Quoique torturé par PAOLI, Mr Choplain ne lui fournit aucun renseignement. (Extrait : lettre Mr Gustave RATEAU Aubigny sur Nère).
Il est déporté et interné au camp de Compiègne (Oise) du 22 juillet 1944 au 9 Aout 1944, il s’évade lors d’un bombardement allié lorsqu’il travaillait sur des voies ferrées ; Il est hébergé dans une famille, en bonne santé malgré des visions d’horreurs de ses camarades (extrait d’une lettre que la mère de sa femme a reçu de la famille d’accueil).
Attestation Marcel Cherrier
Je soussigné CHERRIER Marcel, président du comité départemental de libération, député du Cher, homologation F.F.I. n°3578 certifie sur l’honneur que :
Monsieur Choplain Roger
rue du Charbon à Aubigny/Nère (Cher) est entré au Front National le 6 novembre 1942. Il participa à de nombreuses diffusions de tracts appelant à la lutte contre l’occupant et fournit de précieux renseignements sur l’activité de l’agent de la Gestapo Paoli et de ses amis.
Il effectua plusieurs transports d’armes et de munitions et installa un poste d’écoute téléphonique sur la ligne de la Feld gendarmerie fournissant ainsi des informations sur l’ennemi à la résistance.
Arrêté le 28 juillet 1944 pour son activité de résistance il s’évada le 5 août suivant du camp de Compiègne.
Monsieur Choplain est titulaire du diplôme n° 511 décerné par le ministre des P.T.T. pour son activité résistante et de la médaille de bronze de la reconnaissance française.
Bourges le 2 octobre 1954
le liquidateur national du Front National : Paris, le 26 oct 1954
Décorations
Décorations avec référence (J.O. du 14 décembre 1946) Citations, numéro de l’ordre et copie conforme du texte à annexer. Au titre de la résistance.
Décret du 27 novembre 1946 – p. 10 598, Médaille de bronze – Témoignage de la Reconnaissance française
Relation sommaire des différentes activités exercé dans la résistance : indiquer avec lieux et dates :
- a. Les formations ou réseaux auxquels vous avez appartenu :
- b. Le nom des responsables (chefs de réseau notamment pour les F.F.C.) qui vous ont contacté, nommé ou désigné vos grades et fonctions, commandé ;
- c. Les actions contre l’ennemi auxquelles vous avez participé ; les responsabilités assurées ou les services rendus ;
- d. Numéro d’immatriculation et pseudo dans chaque formation.
1° Organisateur de la Résistance P.T.T. Cher-Nord début 1941
2° Service de renseignements « Front National » « Février 1943 » sous les ordres de Fernand Sochet
3° Groupe de Résistance locale sous les ordres du docteur Seïden et de Paul Hardouin, « octobre 1943″ – Ces deux chefs sont malheureusement morts en déportation ».
4° Groupe F.F.T. d’Aubigny sous les ordres du Colonel Colomb et du sous-lieutenant Simon, 15 juillet 1944, n° 120, Mle 5085.
Missions confiées :
– Installation de dépôts d’armes et de munitions.
– Installation de lignes téléphoniques clandestines
– Distribution de tracts alliés
– Récupération d’armes et de munitions
– Services de renseignements
Aubigny le 20 décembre 1946
Un souvenir, Lors de son enterrement le 13 août 1987 le dessus de cercueil était une croix de Lorraine aux couleurs de la France, c’était sa dernière volonté.
Par ce petit récit, je veux rendre hommage à mon grand-père qui s’est battu pour notre liberté, Merci PAPY, mon « Patriote » comme tu aimais le dire.
Il recevra les distinctions suivantes :
Médaille du combattant volontaire – Croix du combattant – Médaille de l’internement politique – Médaille de la reconnaissance Française – Médaille des évadés – Médaille d’honneur du département et commune – combattant de l’Europe.
Décédé le 11 août 1987 à Nevers à l’age de 73 ans. Acte numéro 697
