Portrait ©Studio Boyer à Bourges
Format : Broché
Nb de pages : 232 pages
Poids : 400 g
Dimensions : 14cm X 20cm
ISBN : 978-2-36594-095-5
EAN : 9782365940955
Chez A à Z Patrimoine éditions
Paru le 15/10/2013
Page 21
Fiche écrite par Maurice Renaudat pour l’Association pour des Etudes sur la Résistance Intérieure (AERI)
https://maitron.fr/spip.php?article140250, notice LEMAIRE André dit capitaine Daniel par Maurice Renaudat, Claude Pennetier, version mise en ligne le 5 avril 2012, dernière modification le 26 avril 2021.
« André Lemaire, né le 13 juin 1920 à Giroises (18), ouvrier agricole, n’admet pas la défaite de juin 1940.
Dans l’espoir que la France puisse un jour prendre sa revanche, il s’engage dans l’armée d’armistice. L’apprentissage du maniement des armes lui sera fort utile, quelques années plus tard, dans la Résistance.
En novembre 1942, les nazis envahissement la zone libre et l’armée d’armistice est dissoute. André Lemaire regagne Feux, dans le Sancerrois où ses parents habitent le moulin de Savernay.
« Il se fait embaucher avec d’autres jeunes gens de Feux1 sur un chantier forestier rencontre Julien Girault, le futur « Commandant Maxime » ».
En 1943, André constitue un premier groupe de résistants dont l’activité ne passera pas inaperçue. A plusieurs reprises, la maison des parents Lemaire est perquisitionnée et André ne doit son salut qu’à un Allemand qui le laisse fuir.
Avec plusieurs camarades il aménage un abri souterrain qui peut accueillir de huit à dix personnes entre Savernay et la forêt du Libon.
Des armes sont récupérées, notamment à La Charité-sur-Loire dans un dépôt de l’ennemi. D’autres sont fournies par Henry Diaz, du maquis de Maupioux, armes récupérées dans une cache du 1er RI.
Au cours de l’année 1944, André Lemaire devient le « capitaine Daniel » et s’illustre dans de nombreux fait d’armes. En avril 1944, avec Alano et Bourdiche, il capture à Beffes quatre policiers de la brigade spéciale d’Orléans venus pour procéder à des arrestations.
Le 19 mai 1944, « Daniel » et son groupe, venus à Veaugues pour empêcher l’arrestation d’un patriote, furent pris à revers par un fort détachement allemand. Ses sept compagnons furent tués, lui seul s’en sortit. Il reconstitua un groupe qui, au cours de l’été, devint la compagnie « L’Indomptable » avec un effectif de 140 hommes. Des dizaines d’opérations furent exécutées contre l’occupant.
Pendant toute cette période, toute la famille du « capitaine Daniel » participa activement à la Résistance. Sa soeur Yvette fut, à seize ans, son agent de liaison fort efficace. Ses parents, maltraités au cours de nombreuses perquisitions, furent emprisonnés au Bordiot, à Bourges.
En novembre 1944, « Daniel » et sa compagnie, incorporée au groupement « Bertrand », partirent sur le front de Royan, où le 3 décembre il fut mortellement blessé par l’explosion d’une mine.
1 page 26 : Le groupe Goësse en tournée à la Guerche, à cinquante kilomètres de Feux, empiétant sur les territoires d’autres maquis, n’est pas en ordre de combat organisé contre l’ennemie mais opère une incursion-razzia qui sera mise sur le compte de maquisards de la région visitée.
Goësse est le nom que se donnent les membres du groupe Daniel quand ils vont « liquider » quelques collaborateurs ou se « faire » quelques bureaux de poste ou de tabac. Ceci en mémoire de Goësse Eugène FTP d’Ivoy-le-Pré fusillé le 23 novembre 1943. Ces derniers furent relâchés pour obtenir la libération de 54 otages arrêtés par la police.
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