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Au sud et au nord du Cher, la situation est très inégale. Tandis que « Benoît » dénombre 8.000 Allemands à Saint-Amand, 3.000 à Dun et constate que « Levet est traversé de façon incessante »1, « Colomb » signale que c’est la fin de la retraite allemande sur la route Vierzon-Bourges « et la section de la Chaise ne va plus avoir désormais de convois à attaquer sur cet itinéraire où elle avait, en moins d’une quinzaine de jours, infligé de sérieuses pertes à l’ennemi »2. Il note aussi que les troupes qui refluaient ce la poche d’Orléans ont fini leur retraite dans le Cher.
Cependant, les axes La Chapelle-d’Angillon – Henrichemont – Les Aix-d’Angillon et La Chapelle-d’Angillon – Bourges continuent à être très empruntés et de nombreux accrochages y sont signalés.
A Henrichemont, un groupe du maquis d’Ivoy affronte un convoi de camions et fait plusieurs morts. Au Pic Montaigu, les groupes de villages de Saint-Martin, Saint-Palais et Quantilly, sous les ordres du commandant FTP Jean-Baptiste Magnon, infligent de lourdes pertes aux convois hippomobiles et cyclistes.
En représailles, les Allemands incendient une maison forestière et plusieurs constructions qui bordent la Nationale 140.
A quelques kilomètres au nord-ouest, sur la Route Nationale 726, le capitaine FTP Louis Deluzier (« Louis »), des Milices Patriotiques, attaque un convoi entre Neuvy-sur-Barangeon et La Chapelle-d’Angillon, tout près du « Haut Guilly », et, selon une tactique maintenant bien au point, ordonne rapidement le décrochage. C’est à ce moment qu’il est mortellement blessé par une balle ennemie.
Route de la Charité, c’est un groupe de 4 camions qui est pris sous le feu d’un FM français tandis qu’à Neuvy-sur-Barangeon, une quinzaine de soldats de la Wehrmacht se rendent. Ils arrivent de Salbris où, fortement démoralisés, ils ont demandé à Antoine Vincent, l’un des chefs locaux de la Résistance, comment ils pouvaient déposer les armes contre l’avis de leur adjudant nazi qu’ils viennent tout simplement d’abandonner.
1 Les Bandes de Picardie.
2 Colonel « Colomb », rapport cité.
Benoît = Colonel Bertrand
Colomb = Arnaud Louis de Vogüé
Jean-Baptiste = Jean-Baptiste Magnon
Louis = Louis Deluzier
Résistant – Deluzier Louis Ernest Eugène – tué au combat le 2 septembre 1944