Façade antérieure sur la route de l’ancien relais de poste
Milieu du XIXe siècle
Cour ; écurie ; bergerie ; étable à vaches
Matériaux du gros-œuvre
Grès ; brique avec pierre en remplissage ; enduit partiel
Matériaux de la couverture
Ardoise ; tuile plate
Description de l’élévation intérieure
Sous-sol ; 1 étage carré
Partie d’élévation extérieure
Élévation à travées
Typologie de couverture
Croupe ; toit à longs pans ; pignon couvert ; noue
Emplacement, forme et structure de l’escalier
Escalier dans-oeuvre ; escalier tournant à retours
Google Map septembre 2010
Carnet de route du Lieutenant Henri Le Calloch du 1er mars 1917
Pages XXV
Le lendemain, je loue chez les Chevalier. Ma chambre est très convenable, très propre. La fenêtre donne sur la rue, de l’autre côté un mur de jardin, l’ancien hôtel des postes royales, au-dessus la campagne avec ses arbres, à l’horizon la forêt d’Ivoy-le-Pré. Son exposition à l’est me procurera le premier sourire de l’aurore. Le père Chevalier est ébéniste, excellent ouvrier qui a le défaut de trop le dire, braconnier enragé de chasse et de pêche ; il en a le regard fuyant, les allures ; au demeurant fort brave homme. La mère Chevalier est épicière, très éteinte, fait fort bien la cuisine, aime qu’on goûte à ses plats et qu’on le lui dise, surtout quand elle se lance dans la pâtisserie. Les deux filles, navrées de ne pas avoir trouvé de maris, sont aimables comme toutes les berrichonnes ; l’aînée fera ma chambre. Deux fils dont l’un tué, l’autre au front. L’aînée des demoiselles Chevalier se pique de littérature ; elle possède un « petit cahier de pensées » où elle copie les morceaux qui l’ont frappée. La cadette a eu des chagrins ; elle pose pour la femme fatale. Le soir, avant de monter dans ma chambre, je fais salon avec la famille dans l’arrière-boutique.
La poste aux chevaux de Paris et ses maitres de poste à travers les siècles