Rentes sur l’hôtellerie de Saint-Jacques. – Rente due par la famille Boju. 1502-1569

Procès avec les Boju au sujet de la rente de l’hôtellerie de Saint-Jacques. 1534-1536

Abbaye bénédictine de Saint-Sulpice de Bourges

Plan de la Chapelle d’Angillon vers 1262

Statistique Monumentale du département du Cher – Canton de la Chapelle d’Angillon – Alphonse Buhot Kersers – 2013 – chez AàZ – p.13

L’auberge Saint-Jacques se trouve en point B là où se situait la porte du Bourcanteau = Bourquanteau.

Épicerie – Façade antérieure sur rue – 1996

44, rue Eudes de Sully
XVIe siècle
Matériaux du gros-œuvre
Bois ; torchis ; pan de bois ; enduit partiel
Matériaux de la couverture
Ardoise
Description de l’élévation intérieure
Sous-sol ; 1 étage carré ; étage en surcroît
Typologie de couverture
Toit à longs pans ; pignon couvert ; croupe
Emplacement, forme et structure de l’escalier
Escalier dans-oeuvre ; escalier tournant à retours
Commentaires d’usage régional
Pan de bois en croix de saint André

© Inventaire général

Brochure du dr Denise Péricard-Méa 2000

Statue de saint Jacques conservée dans l’ancienne auberge Saint-Jacques

page 24-25
En 1486 pour la première fois, un texte donne des détails sur le culte de La Chapelle et sur son ancienneté. Ce texte est présenté comme une copie d’un écrit de 1064 rappelant que les seigneurs Humbaud et Gilon de Sully, constructeurs du château, avaient en un temps confisqué l’église de saint Jacques ainsi que « le corps de saint Jacques » qui y reposait, bien sûr sans la moindre précision. A cette date de 1064, ils avaient restitué le tout à l’abbaye Saint-Sulpice de Bourges. Le document ajoute que le corps de saint Jacques ne devait jamais être déplacé si ce n’est pour recueillir des aumônes à condition de le rapporter aussitôt que la charité des fidèles aura été implorée. Voici donc la preuve évidente que non seulement ce corps saint était visité sur place mais encore qu’on venait le cherche (en oubliant parfois de le rapporter !) afin d’implorer une aide sur place, par exemple pour obtenir de la pluie sur une paroisse desséchée. L’ampleur de la dévotion est encore soulignée par la masse des offrandes aux reliques, objets d’une transaction entre les moines de Saint-Sulpice et les administrateurs de la paroisse, le 21 novembre 1490, soit deux jours après le grand pèlerinage. L’abbaye même possède une « hôtellerie Saint-Jacques, propre selon l’usage à héberger les pèlerins.

La fête du saint est fixée au 19 novembre mais, étant donné les multiples dates de fêtes de saint Jacques, cela n’a aucune importance pour une identification quelconque. Le culte se perçoit particulièrement bien en ce XVe siècle. Le corps était conservé dans l’église primitive qui était hors-les-murs, sur la prairie entre la ville et le château (il n’en restait que des débris au XIXe siècle, noyés aujourd’hui dans le plan d’eau). On y accédait par la porte Saint-jacques, située au S.-E.du village. Le prieur y disait une messe chaque dimanche et fête, ainsi que deux messes le jour « des fêtes solennelles et le jour de saint jacques, patron de lad. église ». De la paille était épandue dans l’église aux jours les plus froids, à la Saint-Jacques, à la Toussaint et à l’Épiphanie. Les bâtons des confréries étaient amenés processionnellement depuis les maisons des bâtonniers. Il est donc évident qu’il y eut parmi ces confréries une confrérie Saint-Jacques. Cloches sonnées, cierges allumés, « oublies » distribuées, tout était fête et les offrandes étaient importantes.

Qui étaient ces pèlerins venus en masse ? Ils venaient de la région certes, mais aussi de plus loin, à l’occasion d’un voyage ou, peut-être d’un voyage à Compostelle : en effet les Itinéraires de Bruges, ces guides à l’usage des marchands et des pèlerins venus du Nord mentionnent la grande route qui mène d’Aubigny à Bourges.

©Beatrice Lagarde

Rédigé par

Béatrice Lagarde

Licence de Lettres et de cinéma. Photographe au ministère des Droits des Femmes. Iconographe au groupe Les Echos. Administratrice dans un restaurant associatif et solidaire...