Comice agricole d’Aubigny

Concours de La Chapelle-d’Angillon

La Dépêche du Berry 16 août 1927

Comice agricole 16 août 1927 – La Chapelle-d’Angillon – II

Comice agricole 16 août 1927 – La Chapelle-d’Angillon – III

Comice agricole 16 août 1927 – La Chapelle-d’Angillon – IV

Comice agricole 16 août 1927 – La Chapelle-d’Angillon – V

Comice agricole 16 août 1927 – La Chapelle-d’Angillon – VI

Comice agricole 16 août 1927 – La Chapelle-d’Angillon – VII

Comice agricole 16 août 1927 – La Chapelle-d’Angillon – VIII

La Dépêche du Berry 16 août 1927

Nichée dans la verdure, à moitié encerclée par la Petite Sauldre, au lit profond, aux truites savoureuses, la cité de La Chapelle-d’Angillon voit toujours avec une joie très vive, revenir en ses murs la fête comiciale.
Pour ceux qui, comme nous, « flâneurs salariés », ainsi que le dit si justement notre confrère Béraud, ce grand maître du reportage, ont pour mission de courir les manifestations, il n’ait pas de mission plus agréable à remplir que celle qui consiste à rendre compte d’un concours agricole.
Aller à La Chapelle-d’Angillon est un plaisir ; le maire, M. Gagnières est un homme charmant, à l’accueil cordial, attentif à ses hôtes ; d’autre part, la population est aimable et, enfin, M. le marquis de Vogüé, président du Comice, a toujours pour la presse les attentions les plus délicates.

La décoration de la ville

La Dépêche du Berry 16 août 1927

Sous l’impulsion de M. de Robert, président du Comité des Fêtes, assisté de MM. Galon et Guilloteau, La Chapelle a réalisé une parure magnifique. La population tout entière, animée du même zèle pour faire honneur à l’agriculture a transformé ses rues et habillé ses maisons, sans exception.
Partout de la verdure, des guirlandes, des sapins, des genévriers harmonieusement assemblés, au milieu desquels les fleurs de papier mettent leurs teintes vives. Ah ! les doigts agiles des petites fées chapeloises ont fait merveille et leur délicat travail mérite de chaleureuses félicitations.
Mais que dire des arcs de triomphe dressés aux carrefours et à chaque route d’accès de la ville ? Il y a là un effort splendide qu’il convient de souligner tout particulièrement, surtout que chaque arc avait sa signification particulière et représentative d’une des branches de l’activité agricole.
Au sortir de la gare, par sa coquette avenue ombragée, une banderole de bienvenue salue les visiteurs et tout de suite après le passage à niveau aune autre attire l’attention : « Honneur à la syviculture ! Propriétaires, reboisez ! », dit-elle et pour illustrer l’appel final, de chaque côté de la route, des chariots servant au transport des arbres, aux roues décorées, aux brancards entourés de bruyère, portaient des grumes d’un volume imposant.
Un peu plus bas, avant d’arriver au Champ de Foire, un arc original est dédié à l’aviculture. On admire à la fois la patience et le goût qui ont présidé à son édification. On a eu l’idée charmante d’assembler sur des panneaux de toile des milliers de plumes, de couleur blanche ; de place en place, des rosaces de plumes de couleur sombre les agrémentent ; en haut des piliers des cagettes contiennent des poules qui gloussent éperdument.
Deux devises de circonstance augmentent son intérêt : « Le Coq gaulois n’est pas une poule mouillée », dit l’une ; « il faut savoir plumer la poule sans la faire crier », dit l’autre ; et c’est charmant comme ensemble.
Au centre de la ville, au carrefour des grandes routes de Figeac, de Montargis, de Saint-Martin et d’Aubigny, quatre pylônes en lattis, d’un vert foncé, marquent le croisement.
Au pied, des genévriers et de la bruyère en agrandissent le socle qui sert d’assise à de gracieux mannequins représentant les quatre saisons et portant leurs attributs respectifs. Le Printemps est couronné de fleurs, l’Été a toute la blondeur des moissons, l’Automne est couronné de pampres et l’Hiver est habillé de gui et de fourrures… en peau de lapin, – ce qui est de règle en Sologne.

Rédigé par

Anne Bizouerne

Relieure