Alain-Fournier = Henri Alban Fournier

1886-1914

Il est né à La Chapelle d’Angillon, dans la maison des ses grands-parents, le 3 octobre 1886, ses parents instituteurs sont en poste à Marçais dans le sud du département du Cher. La maison natale se trouve 35 avenue Alain-Fournier et est signalée par une plaque.

En 1891, Monsieur et Madame Fournier sont nommés à Epineuil-le-Fleuriel où le petit Henri passera les plus belles années de son enfance. C’est le village qui deviendra le « Sainte-Agathe » du Grand Meaulnes.

En 1903, ses parents sont nommés à la Chapelle d’Angillon pour se rapprocher de la grand-mère : maman Barthe, qui vient de perdre son mari. Rue Eudes de Sully est située la mairie-école où les parents Fournier vivent et enseignent de 1903 à février 1908 (leur fils est alors à Sceaux et à Paris), et qui est devenue dans le roman la maison de la mère d’Augustin Meaulnes.

Mais en 1898, Henri est pensionnaire au lycée Voltaire à Paris. Loin de son pays, il écrira plus tard :

« La Chapelle d’Angillon, où depuis 18 ans je passe mes vacances, m’apparaît comme le pays de mes rêves, le pays dont je suis banni. Mais je vois la maison de mon grand-père : odeur de placard, grincement de porte, petit mur avec des pots de fleurs, voix de paysans, toute cette vie si particulière qu’il faudrait des pages pour l’évoquer un peu… Je pense doucement au parfum du pain qu’on apportait à midi, au parfum du fromage de campagne à quatre heures, à la « cerise » de ma grand-mère, à toutes les saines odeurs des placards, des armoires, des jardins. »

13 août 1905

A partir de 1903, Henri poursuit ses études au lycée Lakanal, à Sceaux, près de Paris. C’est à Paris qu’il vivra désormais jusqu’à son départ à la guerre.

Mais la Sologne et le Berry seront toujours les lieux préférés où il se réfugie dès qu’il peut, parcourant en bicyclette, pendant des journées entières, les chemins les plus sauvages et les bois qui entourent la Chapelle.

Ce n’est qu’en décembre 1907 qu’il choisit ce demi-pseudonyme littéraire, en faisant paraître dans La Grande Revue un article intitulé « Le corps de la femme », pour se distinguer d’un célèbre coureur automobile de l’époque.

Mobilisé en août 1914, il part à la guerre avec le grade de Lieutenant.

Il est tué sur les Hauts de Meuse le 22 septembre 1914, à la tête de sa compagnie. Son corps n’a été retrouvé que 77 ans plus tard, en 1991 et inhumé dans la nécropole nationale de Saint-Rémy-La-Calonne, avec tous ses compagnons tombés le même jour que lui.

Le Grand Meaulnes – Lieu de mémoire

*51 – maison Alain-Fournier – 35 avenue Alain-Fournier

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