Comice agricole d’Aubigny

Concours de La Chapelle-d’Angillon

La Dépêche du Berry 16 août 1927

Comice agricole 16 août 1927 – La Chapelle-d’Angillon – I

Comice agricole 16 août 1927 – La Chapelle-d’Angillon – II

Comice agricole 16 août 1927 – La Chapelle-d’Angillon – III

Comice agricole 16 août 1927 – La Chapelle-d’Angillon – IV

Comice agricole 16 août 1927 – La Chapelle-d’Angillon – V

Comice agricole 16 août 1927 – La Chapelle-d’Angillon – VI

Comice agricole 16 août 1927 – La Chapelle-d’Angillon – VIII

Discours de Monsieur Marcel Plaisant Député du Cher (suite)

La Dépêche du Berry 16 août 1927

Le Gouvernement, il faut bien le dire, avait cédé un moment, – un long moment, – à la tentation du geste facile, réclamé par le chœur bruyant des mauvais bergers, et pour abaisser le coût de la vie, il avait ouvert la frontière à l’entrée des produits agricole étrangers, en la fermant à la sortie des nôtres. La vie cependant, est demeurée chère, parce que sa cherté dépend de causes universelles. Mais le déséquilibre s’est accentué entre l’agriculture et l’industrie, protégée par de hauts droits de douane ; et l’agriculture se prit à douter de la nation. Or, le doute, comme la faim, est mauvais conseiller.

La Dépêche du Berry 16 août 1927

Soutenue par l’action concertée et persévérante des grandes Association agricoles, appuyée par l’autorité nouvelle qui émane des Chambres d’Agriculture, la voix de la raison a enfin prévalu. Le Parlement, avant de se séparer, a rendu aux produits agricoles, à l’exception du blé et du seigle, la liberté d’exportation, et, dans l’étude du tarif douanier, il s’efforce de réaliser l’équilibre entre l’agriculture et l’industrie.

La Dépêche du Berry 16 août 1927

Cette politique est la seule raisonnable, parce qu’elle seule peut aboutir, – si elle est durable, – à une augmentation de la production. Sans doute, elle n’a pas manqué de soulever des récriminations dans certains milieux de presse, qui vivent de l’exploitation des passions ignorantes. Le résultat des errements antérieurs est pourtant assez clair : par l’effet du système des restrictions appliqué à l’agriculture depuis la guerre, au détriment de sa puissance productive, la France a dû importer, dans le premier semestre de l’année courante, pour 7 milliards de produits alimentaires. Lourd tribut, dont elle s’affranchira quand l’agriculture, libre de ses débouchés, confiante dans l’efficacité et dans la stabilité de son régime économique, et reprenant ses longs espoirs, redoublera d’énergie pour augmenter sa production.

La Dépêche du Berry 16 août 1927

Agriculteurs, mes amis, si l’avenir vous apparaît meilleur, vous de devez à votre union ; vous apparaît meilleur, vous le devez à ces Associations professionnelles que vous avez légalement constituées, et dont les chefs puisent dans votre confiance et dans leur dévouement la force de défendre et de faire triompher votre cause. Sachez le reconnaître, et serrez-vous de plus en plus étroitement autour d’elles. N’écoutez pas les conseils intéressés et perfides qui, sous un fallacieux prétexte, visent à vous séparer d’elles, et à rompre ainsi l’unité de notre famille agricole.
petits et grands, forts et faibles, ouvriers de la pensée et travailleurs des bras, nous avons tous besoin les uns des autres. Et le pays a besoin de notre bonne entente pour accomplir ses grands destins.

©Coll. Famille Estèves

Rédigé par

Anne Bizouerne

Relieure