
Maitron : LECOUR Claude, Marie, Henri, alias Robert
Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO) il quitta la région parisienne et se fit embaucher comme valet dans une ferme d’Argent-sur-Sauldre dans le nord du Cher. (La Bussière à Villegenon).
En juillet 1944, il rejoignit la résistance. Devant l’afflux de volontaires, un centre de tri s’organisa à Menetou-Salon et après quelques jours d’entraînement, les jeunes étaient dirigés sur un des sept groupes qui rassemblaient environ 150 hommes. Claude Lecour, sous le pseudo de Chef-Robert, rejoignit le maquis d’Ivoy-le Pré rattaché au mouvement Vengeance .
Les 26-27 août 1944, une série d’embuscades eurent lieu dans ce secteur boisé, au cours desquelles Claude Lecour fut tué et un maquisard disparu. Les pertes allemandes s’élevèrent à cinq morts, quinze blessés, cinq prisonniers et un camion capturé et détruit. Trois maquisards capturés furent échangés contre les prisonniers allemands.
Reconnu Mort pour la France, il a été homologué sous-lieutenant FFI, services rendus à partir du 1er juillet 1944.
Claude Lecour a été décoré de la Croix de guerre et fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 1947.
Cité à l’ordre du corps d’armée avec croix de guerre 39-45 :
"Jeune chef de groupe qui sut conquérir en quelques jours, par sa simplicité et son ardeur au combat, la confiance de ses hommes qu’il conduisait avec audace et sang-froid dans plusieurs embuscades contre des convois ennemis. Tué d’une balle au coeur, alors qu’il se portait, à la tête de son groupe, à l’attaque d’un détachement ennemi au pillage d’une ferme le 27 août 1944 près d’Argent-sur-Sauldre".
Son nom est gravé, à Paris sur les plaques du lycée Jacques-Decour et de l’École polytechnique et dans le Cher sur le monument aux morts d’Argent (écrit Lacourt) et sur une stèle située sur la route RD 940 allant d’Aubigny à Argent-sur-Sauldre.