Arrêt royal permettant la perquisition chez les marchands 10 novembre 1667 AMHH 20 Bourges.

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Un document des archives de la ville, en annexe, concernant le règlement de la manufacture nous est parvenu sans signature. Il reprend toutes les directives des directeurs parisiens sans qu’on puisse savoir s’il s’agit d’une copie de ces directives ou d’un règlement rédigé par le directeur local ou un des délégués à l’installation. Il devait sans doute être approuvé par les échevins.
Le monopole n’étant pas respecté par les marchands, le maire dut faire placarder une nouvelle ordonnance royale renouvelant le privilège et l’interdiction faite aux marchands de vendre des dentelles prohibées lue aux carrefours et places publiques. Les élus pour répondre aux remontrances royales firent contrôler les boutiques le 16 novembre 1667 :

" …ont permis aux commis desdites manufactures de se transporter incessamment avec nos officiers dans les maisons et boutiques des marchands de cette ville faire ouverture en tous endroits, saisir et mettre en bon et sûr despot les ouvrages de la qualité susdite".

En 1669, le 16 avril, le contrôleur Aumonet écrivait à Colbert :

"L'establissemnt des Points de France en cette ville se seroit rendu très considérable depuis trois ans qu'il y est commencé, les principaux n'avoient pris la tâche de le traversé par le débauchement qu'ils font continuellement de nos meilleures ouvrières au quart de leur instruction pour les faire travailler pour eux… de près de 900 filles qui sont venues apprendre de nos maîtresses, il nous en reste plus de 140. Monsieur l'intendant, cognaissant qu'on a eu jusqu'icy trop d'indulgences pour les intervenants, et que la continuer, seroit la ruine entière de l'entreprise, me promets de faire des exemples très rigoureuses des premières que nous trouverons en faute".

Il demandait à l’Archevêque d’intervenir à nouveau auprès des communautés religieuses pour obtenir 60 filles. Puis, la manufacture périclita, sans qu’on connaisse exactement la date de fermeture. Les ouvrières locales, probablement affaiblies physiquement par une longue crise n’avaient sans doute ni les capacités physiques ni les qualités requises pour ce travail délicat qu’est le travail à l’aiguille, et partir toute la journée travailler à l’extérieur n’était pas dans l’air du temps. Quelques documents notent encore l’existence d’une manufacture à Bourges, notamment en 1673 dans un mémoire concernant le traité de paix entre la France et les Provinces Unies. Les échevins reprirent possession de leur bâtiment le 25 juin 167798 et on ne parla plus de Point de France à Bourges.


98 Registre des délibérations 1675-1678 DD3 A.M. Bourges.



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Rédigé par

Colette Guyon

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