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Elles ont été authentifiées au XVIIè siècle par Monseigneur de la Tour d’Auvergne : et c’est monsieur l’abbé Borgès qui nous recopie le texte de cet archevêque de Bourges :

« Charles Amable de la Tour d’Auvergne Lauraguais, Patriarche, Archevêque de Bourges, etc. nous trouvant en cours de visite pastorale à La Chapelle-d’Angillon, avons fait l’ouverture d’un buste contenant une partie considérable du crâne de saint Jacques de Saxeau, ermite.
Nous avons trouvé dans ce buste, avec la précieuse relique, cinq pièces qui en constatent l’authenticité, portant la date la première du 6 juin 1604, qui établit que la dite relique a été retirée du chef – reliquaire – pendant les troubles – suscités assurément par les guerres de religion. – Ces derniers mots manquent. –
• La deuxième du 11 septembre 1618 établissant que ces reliques ont été alors déposées dans un buste en vermeil en présence de six témoins qui ont signé ;
• la troisième du 9 juillet 1628 constatant que les reliques qui en avaient été retirées par Mgr l’Archevêque de Bourges, y ont été remises par lui en présence de six personnes qui toutes ont signé ;
• la quatrième du 22 janvier 1804 qui relate l’enquête faite le 11 août 1803 sur l’ordre de Mgr de Merci par M. Gattel, chanoine, grand pénitencier de l’Église Métropolitaine, à l’effet de reconnaître les reliques de saint Jacques, – que M. Boursier, curé de La Chapelle pendant les mauvais jours de la Révolution, avait, assisté de M. Gauchéri, qui s’est chargé de les cacher, et de trois autres témoins, soustrait en secret du buste en vermeil où elles étaient renfermées, ainsi que les constatations précitées ;
• la cinquième du 11 novembre 1804, qui autorise, comme le décret que l’on possède encore en fait foi, l’exposition des reliques dont l’identité avait été de nouveau constatée dans un procès-verbal de M. Débautin, curé d’Henrichemont, qui est signé de M. Gassot, vicaire général pièces que toutes nous avons, après en avoir prix connaissance, replacées dans le buste doré de saint Jacques avec les dites reliques en présence M. l’abbé Caillaud, vicaire général, de M. Torchon, curé de La Chapelle, de M.M. le maire, l’adjoint et le juge de paix du lieu et de deux autres témoins, M.M. Augustin, Torchon et Rabaté clerc tonsuré, qui ont signé avec nous, le 25 avril 1862. »


  • Borgès, (abbé Frédéric), Saint-Jacques de Saxeau, Bourges, 1888.
  • Caillaud, Jean-François-Xavier,Martyrs du diocèse de Bourges pendant la révolution de 1793, Bourges, Pigelet, 1857, XVI-396 p. (Réédité à Bourges dès 1858).
  • Campagnac, Edmond. « Les débuts de la déchristianisation dans le Cher septembre 1793-frimaire an II. » Annales révolutionnaires 4.5 (1911): 626-637.

Rédigé par

Florence Estèves

Langue et culture françaises chez Connexion France.
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