

La soixante dixième commémoration de la mort de deux maquisards abattus par les nazis dans le bourg de Quantilly s’est tenue lundi dernier.
Les événements historiques des maquis du Cher Nord et de Menetou-Salon font état de ce qui s’est passé ce jour-là :
« A Quantilly, le 11 août 1944 au cours de l’après-midi une section du groupe ‘Bir-Hakeim 2’ rentre d’une mission du château de Champgrand à bord d’une camionnette du maquis. Soudain, à l’entrée du pays surgit un groupe de S.S faisant partie d’un convoi de plusieurs camions venant de Menetou-Salon et se dirigeant vers Bourges. L’accrochage fut inévitable et sous le feu des Allemands les maquisards surpris sautent de la camionnette. C’est alors que tombent, gravement blessés par une rafale d’arme automatique, le sergent Roger Bernard dit Pinocchio et la maquisard René Courtoison. Leurs camarades ayant réussi à s’enfuir dans les bois voisins, laissant les deux blessés aux mains des S.S. Ces derniers, comme à leur habitude s’acharnèrent sur les malheureux tout en mettant le feu à plusieurs maisons du pays à titre de représailles. »
Comme dans toutes les tragédies, il a été raconté beaucoup de choses. Une certitude reste : ces hordes d’Allemands harcelées de toutes parts et aux abois, tout en se repliant, restaient très dangereuses. Il s’en est fallu de peu pour que Quantilly se transforme en un Oradour-sur-Glane. Car tous les habitants du village étaient alignés contre le mur de l’église. Un miracle que ces otages n’aient pas été exécutés.
Un massacre semblable à celui d’Oradour évité par miracle.
C’est en souvenir de la mémoire de Roger Bernard et de René Courtoison que cette cérémonie a lieu tous les ans, devant la stèle érigée contre le mur de l’église.
Après une minute de silence, les gerbes de fleurs ont été déposées par Béatrice Damade, maire, en présence de Liliane, la fille de René Courtoison et de Jean-Bernard son petit-fils venu spécialement de Montauvan (Tarn-et-Garonne) comme tous les ans.
Les porte-drapeaux, accompagnés d’une trentaine de personnes, on rendu un dernier hommage aux deux hommes morts pour la France, au son de la Marseillaise.
- Marié en février 1941, Bengy-sur-Craon, 18520, Cher, Centre, FRANCE, avec Marie Louise Simone LEGROS 1922-2002 (Parents : Jacques Legros 1880 & Lucie Cortat 1882) dont