Communiqué par Mr Cravayat
Cher A11.II
En Zone Nord :
Son activité a pris surtout effet à dater du débarquement du 6 juin 1944.
Avant cette période les blessés graves étaient acheminés sur 3 centres chirurgicaux : l’hôpital de Vierzon l’hôpital hospice de Sancerre et la clinique MALGRAS à Bourges.
Vers la mi-juin le Commandant COLOMB confie les services médicaux de sa zone d’opération au Dr. DELAMARRE Louis de Saint-Martin-d’Auxigny.
Celui-ci avec l’assentiment du Dr. MALGrAS, divise la zone Nord en 3 secteurs :
A) l’hôpital de Vierzon recevra tous les blessés de la région de l’ouest de la route Mehun – Allogny – Neuvy. Un centre secondaire étant formé à la maison de repos de Beaubois à Mehun-sur-Yèvre.
B) l’hospice de Sancerre recevra la plus grande partie des blessés de la région sancerroise.
C) Primitivement les blessés de la résistance des autres régions au Nord de Bourges seront dirigés sur a clinique MALGRAS à Bourges. Puis devant les difficultés grandissantes et les risques certains engagés par l’entrée des malades à Bourges, les Drs PAUL & LOUIS DELAMARRE créent de toutes pièces l‘hôpital clandestin du château de PARASSY ; vers la fin juillet.
En deux jours le château est transformé en un hôpital comprenant :
• un bloc opératoire où pourront être pratiqués toutes les opérations même les plus importantes ;
• une salle de pansements et huit salles comprenant un total de 35 lits.
• Doté d’un important matériel opératoire et de pansement, l’hôpital comprend en outre 2 voitures automobiles sanitaires, une réserve d’essence de 300 litres et un groupe électrogène de secours le mettant à l’abri de toutes les défaillances du secteur d’alimentation d’électricité.
• une salle est spécialement réservée aux prisonniers Allemands et 8 d’entre eux y seront hospitalisés.
Ouvert fin juillet l’hôpital recevra jusqu’au 15 décembre 30 blessés environ, totalisant près de 600 (six cents) journées d’hospitalisation.
On y recevra des officiers anglais parachutés dans la région, des membres civils du F.N. blessés au cours de leurs déplacements, de nombreux blessés des maquis F.T.P.F. ou F.F.I.
Placé à la lisière de la forêt de Menetou-Salon sous la protection effective des maquis de la région, l’hôpital fut un centre clandestin de 1er ordre et joua un rôle très important dans les nombreuses escarmouches, en particulier pour la bataille des Aix d’Angillon ou le personnel médical (Dr. Malgras, Louis et Paul Delamarre) dut opérer près de 9 heures consécutives.
On peut dire que grâce à la rapidité des soins apportés, de nombreuses vies de nos alliés et F.F.I. furent sauvées dans de château de Parassy.
Louis Delamarre alias Vieux Papa : Médecin à Saint-Martin d’Auxigny. Médecin du maquis. Entré à la loge de Bourges en 1938
Avec Louis Delamarre, c’est un autre aspect de la Résistance qui se présente. Celui des services de santé, indispensables pour toute unité combattante. C’est réconfortant pour un combattant de savoir que s’il est blessé, quelqu’un de compétent pourra s’occuper de lui et l’aider à s’en sortir.
Dans l’Historique des maquis du Cher-Nord, Xavier Moissinac écrit : » lorsque les maquis furent installés dans la zone de Menetou-Allogny, le docteur Louis Delamarre de Saint-Martin d’Auxigny se mit à notre disposition. Il fut décidé d’établir un hôpital clandestin du maquis. On choisit comme emplacement le château de Parassy, isolé et à l’abri des regards indiscrets « .
Sous la responsabilité du Docteur Malgras, chef du Service médical de la Résistance, les Docteurs Louis et Paul Delamarre s’employèrent à installer des salles d’opération, des chambres, un groupe électrogène.
Louis Delamarre put ainsi apporter son assistance à tous les résistants du secteur, ainsi qu’aux parachutistes alliés.
Il fut Conseiller Général du canton de Saint-Martin d’Auxigny.
Rapport du Commandant Magnon sur la Résistance dans le Cher – page 1
Rapport du Commandant Magnon sur la Résistance dans le Cher – page 3 – Transmissions
Rapport du Commandant Magnon sur la Résistance dans le Cher – page 7 – Guérillas et actions militaires
Rapport du Commandant Magnon sur la Résistance dans le Cher – page 9 – Les embuscades
Rapport du Commandant Magnon sur la Résistance dans le Cher – page 12 – 2 septembre 1944
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