Livre – Buhot de Kersers, Alphonse –  Canton de La Chapelle-d’Angillon – La Procure

Maisons anciennes – Cette ville minuscule a conservé quelques maisons anciennes : les unes, de bois, n’ont point de valeur artistique, mais par leurs grands toits de bois débordants, par les abris saillants qui couvrent les ouvertures, elles ont un aspect pittoresque et archaïque (Fig. 4) L’ancienne cure, en bois, près de la porte Saint-Jacques sert aujourd’hui de couvent et d’école.

NB : Alphonse Buhot de Kersers a publié de 1875 à 1898.

Habitation en torchis. Façade postérieure, essentage en bois – 1974

© Région Centre – Inventaire général, ADAGP

Grange – Couverture essis bois – 1974

© Région Centre – Inventaire général, ADAGP

Essentage

L’essentage est le bardage en bois ou en ardoises d’un mur. En général le pignon le plus exposé aux intempéries est bardé de la sorte.

Construction des murs avec essentage

Il s’agit de recouvrir les murs extérieurs par de l’ardoise ou du bois afin de les protéger des intempéries.Même si une avancée de toiture apporte déjà une certaine protection, les pignons exposés plein ouest des maisons anciennes sont de coutume souvent essentés. Objectif : compenser la fragilité de certains matériaux de construction (notamment le torchis) et améliorer l’étanchéité aux intempéries. La technique de l’essentage usitée dans de nombreuses régions françaises, consiste à habiller les murs de planches ou de planchettes de bois, d’ardoises, de tuiles plates ou mécaniques… À l’instar du bardage, cette protection assure l’étanchéité de la partie haute en torchis du pignon et favorise l’écoulement des eaux de pluie vers le sol.

Un bardeau, tavaillon, tavillon ou une ancelle ou une essente selon les régions, est un petit élément de revêtement en bois permettant de protéger des intempéries les toitures et les façades. Cette planchette en forme de tuile est utilisée comme matériau de couverture et de bardage.

Couverture essis bois

En pâtois vosgien : essies, ais, enssentes, aisseaux, ehhais …
Long de 33 cm et large de 6 à 12 cm, il faut une centaine d’essis par mètre carré couvert.
D’une épaisseur de 8 à 12 mm, sa durée de vie peut atteindre le siècle sans aucun traitement !

Rédigé par

Jean-Louis Chabin

Agriculteur à la retraite. Détenteur de transmission orale.