Exposition : « CEUX DU MAQUIS »
LES MAQUIS DANS LA LIBÉRATION DU CHER
La Borne – Ateliers Talbot
3 et 4 août, de 10h à 18h
Entrée libre
Le 4 août 1944, il y a 80 ans, Jean Gautier, jeune maquisard de 21 ans, tombait sous les balles allemandes, lors d’une mission près de Neuilly-en-Sancerre.
La Résistance, c’était des noms, des figures, des actes qui pouvaient conduire jusqu’au sacrifice. Aujourd’hui, alors qu’on parle de la mémoire de la Résistance devoir de mémoire, travail de mémoire, lieux de mémoire – la dénomination de rues ou places est une manière de l’évoquer concrètement et de rappeler l’action de ces résistants.
Ainsi, la plaque apposée sur la place de La Borne, renommée « Place Jean Gautier » est un hommage à ce jeune homme « mort pour la France ».
A l’occasion de cette date anniversaire, Les Amis de La Borne ont prévu d’organiser un événement visant à célébrer la mémoire de Jean Gautier et, à travers lui, de mettre en lumière la Résistance dans le Cher qui a payé un lourd tribut à la liberté.
L’exposition « Ceux du Maquis » réalisée par les Archives Départementales et le Musée de la Résistance de Bourges, nous est prêtée pour l’occasion. En 23 panneaux, elle retrace, le rôle des maquis dans la Libération du Cher. Elle décrit les difficultés des premiers maquisards, leurs rapports avec la population, la création des FFI, les grandes figures des maquis, la vie des médecins et les hôpitaux clandestins
(au château de Parassy par exemple), la montée en puissance des maquis à l’été 1944, les parachutages d’armes, les sabotages et la guérilla armée…
Un panneau supplémentaire, consacré à Jean Gautier, présente ce que nous savons
de sa courte vie.
- Né le 15 juillet 1923, à Epernon (Eure-et-Loir) et orphelin de père dès 9 ans, il a vécu à Condé-sur-Huisne (Orne), où sa mère était commerçante.
Après un passage dans un camp de jeunes résistants, il rejoint début 1944 les maquis du Cher Nord et intègre le Groupe Hubert Arnaud dans le secteur de Menetou-Ratel. - Ses compagnons du maquis le surnommaient « La Glu ».
- Jean Gautier est enterré au cimetière d’Henrichemont.
- Une stèle à sa mémoire est érigée à l’entrée de Neuilly-en-Sancerre.
A l’occasion des 80 ans de sa mort, nous souhaitons ainsi lui rendre hommage et faire en sorte que, lorsque vous passerez devant cette plaque sur la place de La Borne, vous vous disiez : « C’est notre Jean Gautier ! Salut à toi qui a donné ta vie pour notre liberté ! »
lesamisdelaborne@gmail.com
Le nom de Jean Gautier est mentionné dans un “Historique des maquis du Cher nord » consultable aux archives départementales du Cher, et par Alain Rafesthain dans le livre « Et le Cher fut libéré ». Il faut corriger ici une erreur : le nom de Jean Gautier s’écrit bien sans H, vérification faite par le service de l’État-civil à la mairie d’Henrichemont.
Grade, unité : [Résistance] – Résistance – F.F.I. Forces Françaises de l’Intérieur
Complément : Cher Nord – Maquis de Menetou-Salon – Groupe Hubert Arnaud
Les Forces Françaises de l’Intérieur (F.F.I.) sont le résultat de la fusion, au 1er février 1944, des principaux groupements militaires de la Résistance intérieure française qui s’étaient constitués en France occupée : l’Armée Secrète (gaullistes), l’Organisation de Résistance de l’Armée (giraudistes), les Francs-Tireurs et Partisans Français (communistes)… À l’issue de la libération de la France, de nombreux éléments F.F.I. seront intégrés dans l’armée française régulière.
Croix de guerre 39-45, cité à l’ordre de la division- Tué par une patrouille allemande au cours d’une mission de liaison.
Date de naissance : 12/03/1923
Département : 28 – Eure-et-Loir
Commune : Épernon
Date de décès : 04/08/1944 (21 ans)
Département : 18 – Cher
Commune : Neuilly-en-Sancerre
Lieu, complément : Route D22 proche du bourg En savoir plus…
Genre de mort : Tué à l’ennemi
Mention Mort pour la France : Oui
