Association Centre de Mémoire et d’Histoire-Somme-Résistance et Déportation

Née Morel le 2 décembre 1910 à Domart en Ponthieu (Somme), domiciliée à Amiens dans le quartier Saint Acheul. Dans la Résistance dès la fin de l’année 1940. Repérée dans la Somme, agent de liaison FTP, elle rejoint son mari lui aussi Résistant dans le Cher.

Blessée mortellement le 24 août sur la route de Bourges à Gien (pic de Montaigu) au cours d’un affrontement avec un convoi allemand. Elle décède le 25 aout 1944 à l’hôpital clandestin de Prassy. Son nom sera donné à un bataillon F.T.P.F. du Cher. Plusieurs rues portent son nom à Amiens, Domart en Ponthieu et dans le Cher.

Le Maitron : DUMUIN Henriette née MOREL

Née le 2 décembre 1910 à Domart-en-Ponthieu (Somme), morte le 25 août 1944 à Parassy (Cher) suite de ses blessures ; résistante dans la Somme puis dans le Cher, agent de liaison, sous-lieutenant FTPF.

Domiciliée dans le quartier de Saint-Acheul à Amiens (Somme), elle se maria le 2 avril 1930 avec Édouard Dumuin, cheminot au dépôt d’Amiens. Le couple entra dans la résistance à la fin de l’année 1940. Henriette servait occasionnellement d’agent de liaison à son mari ». Leur domicile ayant subi de nombreuses perquisitions, recevant très souvent la visite de la Brigade spéciale ou des gendarmes, elle décida de rejoindre son mari dans le Cher, membre de la direction régionale R5 des FTPF aux côtés de Marcel Cherrier. Devenue l’agent de liaison de son mari, Henriette parcourait la région Centre à bicyclette, transportant armes, documents et ordres de maquis en maquis. C’est ainsi que lors d’une mission le 24 août, tous les deux furent pris comme cibles par un convoi allemand sur la route nationale au nord de Bourges, au pic Montaigu, commune de Saint-Palais. Henriette fut grièvement blessée au poumon et à la colonne vertébrale, puis transportée à l’hôpital clandestin FFI , créé par les docteurs Malgras et Delamarre, installé dans le château de Parassy. Elle y décéda le lendemain. Sa grande préoccupation avait été que les documents qu’elle transportait ne tombassent pas entre les mains des soldats allemands. Son mari Édouard réussit à les faire disparaître.
Quelques jours après sa mort, les FTP du Cher décidèrent de donner son nom au bataillon qui participa à la bataille de Saint-Hilaire-de-Court.
Des rues portent son nom, à Amiens dans le quartier Saint-Germain par décision municipale du 23 juillet 1954, à Domart-en-Ponthieu ainsi qu’un square de Vierzon.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Neuvy-les-deux-Clochers (Cher) et sur le monument commémoratif du cimetière de Saint-Acheul à Amiens, où elle repose.


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Rédigé par

Jérome Lasne

Imprimeur depuis 1981 et adore les livres...