Photo de l’Ingénieur Général GANGNERON
La photographie le présente en tenue de service modèle d’après-guerre avec képi kaki à deux étoiles. Il était titulaire des décorations suivantes : Commandeur de la Légion d’Honneur, Médaille Militaire, Croix de Guerre 1914-1918, Croix de Guerre 1939-1945, Croix de Guerre des TOE, Médaille de la Résistance, Médaille Commémorative de la Grande Guerre, Médaille Interalliée de la Victoire, Médaille Commémorative de la Guerre 1939-1945.
Né le 25 juin 1896 à Soulangis (18)
Saint-cyrien de la promotion 1919-1920, général de brigade
Décédé le 9 avril 1980 à Brécy (18)
Commandeur de la légion d’honneur
Médaille militaire
Croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945
Médaille de la Résistance
F.F.I. CD du 20 mars 1943 au 17 février 1944
Déporté CD du 17 février 1944 au 20 juin 1945
août 1915 : Service militaire – 119ème Régiment d’Infanterie
14 octobre 1915 : Décoration Croix de Guerre 1914-1918 Ordre Division
Cause : Ordre de la VIème Division n° 64 du 14 octobre 1915.
Venu sur sa demande du 5ème Régiment de Chasseur à cheval, excellent gradé, très brave au feu.
Le 3 octobre à l’attaque d’une barricade a, pendant toute la durée de l’action, dirigé la lutte, grimpé sur la barricade démolie, avec sang-froid et mépris du danger bien qu’ayant autour de lui de nombreux tués et blessés.
Aspirant au 119e d'infant.
Chargé le 1er juin 1916 d'une mission périlleuse et grièvement blessé en l'accomplissant, en a cependant assuré l'exécution avec une énergie et un courage remarquables, donnant ainsi à ses hommes l'exemple du plus bel esprit de sacrifice.
Quelques biographies Cher-Nord – Turma Vengeance
« Mis en congé à Toulouse à la suite de la suppression de l’Armée en novembre 1942, j’ai franchi la ligne de démarcation le 1er mars 1943 pour venir m’installer dans une petite maison de campagne à Brécy (Cher).
J’ai mené là une vie de campagnard tout en cherchant l’occasion de rentrer dans une organisation de Résistance. Cette occasion se présenta au mois de juin : un de mes camarades de Toulouse, le lieutenant-colonel Ganval à qui j’avais fait part de mes intentions me convoqua à Paris et me présenta au commandant Caguy (Chambaunol dans la Résistance) qui était le chef d’état-major de l’ORA (organisation de Résistance de l’Armée). Je fus désigné comme chef de la Résistance de l’Armée dans le Cher.
Aussitôt je me suis mis à la recherche des officiers susceptibles d’encadrer des groupes de résistance. Malheureusement dans la région il y avait très peu d’officiers. Cependant grâce au concours du lieutenant Chartin qui commandait le centre d’administration territorial de Bourges, j’ai pu constituer un noyau de commandement à Bourges et un groupe de résistance à Tortuau sous les ordres de deux officiers d’active : le lieutenant Pélissier et le lieutenant de La Taille, ce dernier a été tué plus tard sur le front de Royan.
Au cours de nombreuses liaisons à Paris auprès du commandant Cogny, j’ai reçu différentes directions concernant le recrutement, la commande et la réception des armes par parachutage, et les missions à remplir au moment du débarquement des Alliés en France. C’est au cours d’une de ces liaisons que j’ai fait la connaissance du capitaine Servais auquel j’ai donné le commandement du groupe devant agir dans la région de Saucergues, La Guerche, Nérondes.
Ce groupe est d’ailleurs le seul qui, n’ayant pas été décimé par les arrestations de la Gestapo, a pu au moment de la libération du Cher jouer un rôle efficace et glorieux.
Le 29 août 1943 je recevais à Brécy la visite de Monsieur Lerude, chef pour la région d’Orléans du mouvement Vengeance qui était conduit chez moi par Monsieur Lerâle. Il venait me proposer de prendre le commandement militaire de tous les groupes de son mouvement qui étaient déjà organisés ou en voie de recrutement dans le Cher. J’acceptai naturellement le principe sans réserve de l’approbation de mon chef à Paris. J’obtins d’ailleurs immédiatement et sans aucune difficulté cette approbation, car le but de l’ORA était précisément de coordonner tous les efforts des divers mouvements de résistance pour faciliter les opérations de la libération du territoire.
J’avais donc alors sous mes ordres 4 groupes importants :
– un à Bourges sous les ordres de M. Riguet, capitaine de réserve ;
– un à Vierzon sous les ordres de M. Caron, capitaine de réserve ;
– un à Sancergues-Nérondes sous les ordres du capitaine Servais ;
– un à Sancerre recruté par M. Borocowitch et dont le commandement fut confié à M. de Pommereau.
Je fus alors placé sous les ordres militaires du colonel Butaniol qui avait le commandement de la région d’Orléans et qui comprenait le Loiret, le Loir-&-Cher, le Cher, l’Indre et la Nièvre.
Peu de temps après d’ailleurs malheureusement le commandant Cogny était arrêté par la Gestapo à Paris. L’ossature de mon groupement était créée, il restait à préparer l’action dans le secret. Mon activité s’est donc portée sur l’établissement des liaisons avec mes chefs de groupes et surtout sur le parachutage des armes. Dans chaque groupe on choisit avec beaucoup de soin des terrains donnant les meilleures garanties pour le parachutage des armes et leur camouflage rapide. Ces terrains furent signalés à Londres ; puis on forma les équipes de parachutage qui reçurent une instruction précise sur les règles à observer pour recevoir un parachutage.
Chaque terrain reçut un indicatif qui devait être passé à la radio le jour du parachutage.
Après les nombreuses arrestations effectuées par la Gestapo dans le Cher notamment au groupe Libération, mon organisation était devenue la plus importante et la plus solide. Nous préparions activement les opérations de libération à la fin de 1943 et au début de 1944.
Malheureusement mon arrestation et celle de presque tous les chefs de groupes décapitèrent notre organisation de Résistance en février 1944.
(Archives Nationales, 72AJ/81/V/pièce 24)
A servi dans les F.F.I. du 20 mars 1943 au 17 février 1944. Arrêté par la Gestapo le 17 février 1944 et déporté en Allemagne. Rapatrié le 20 juin 1945.
Certificat d’appartenance m° 4186 BR FFCI/FI-Sp en date du 13 juin 1952 – délivré par le Général Commandant la 7e Région militaire – Services F.F.I.
Historique de la 104e promotion (1919-20), promotion des Croix de Guerre
Gangneron, Marie, Paul (1896-….), Ing G 2 (Infanterie/Chars de combat puis Matériel),
commandeur de la Légion d’honneur, médaillé militaire.